L’ancien Président de la République centrafricaine ne participera pas à l’élection présidentielle prochaine de son pays. Sa candidature a été rejetée par la Cour Constitutionnelle. Voici les raisons évoquées par les juges constitutionnels qui ont invalidé le dossier de François Bozizé.
L’ancien président centrafricain, chassé du pouvoir en 2013 par la rébellion de l’ex-Séléka, ne pourra pas participer à la présidentielle. La Cour constitutionnelle a annoncé l’invalidation de la candidature de François Bozizé, de même que celle de quatre autres candidats à la magistrature suprême le jeudi 3 décembre à la mi-journée.
Selon des informations, la Cour a estimé que les sanctions des Nations unies dont François Bozizé faisait l’objet étaient incompatibles avec une candidature à la présidence.
Le candidat fait l’objet d’un mandat d’arrêt international lancé contre lui le 31 mars 2014 » devant la justice de son pays, notamment « pour assassinats, arrestations, séquestrations, détentions arbitraires et tortures », a précisé la Cour. L’instance a également souligné que, « selon les termes » d’une résolution du Conseil de sécurité de l’ONU, « le candidat fait l’objet de sanctions, renouvelées le 28 juillet 2020 » et qu’il « déroge au critère de bonne moralité inscrit dans le Code électoral ».
L’ancien président centrafricain, qui vivait en exil depuis sa chute en 2013, est rentré dans son pays le 16 décembre 2019 en toute discrétion. Il a cependant très rapidement reconquis sa place sur la scène politique centrafricaine, avant de déclarer officiellement sa candidature, en juillet dernier. François Bozizé a dirigé la Centrafrique entre 2003 et 2013. Il a été renversé en 2013 par une rébellion de la Séléka. Le premier tour des élections présidentielle et législatives est prévu pour le 27 décembre prochain.
Drissa DIANE
7info.ci