Alassane Ouattara entend offrir toutes les chances à son poulain, Amadou Gon COULIBALY, candidat du RHDP, et à son parti, de remporter la victoire à la prochaine présidentielle d’octobre 2020.
Le réaménagement technique qui a eu lieu ce jour, apparaît comme une des stratégies dans la manche du président du RHDP.
En bisbilles avec le RHDP dont il est le 2ème Vice-président, Dr Albert Mabri Toikeusse, vient d’être sorti, sans bruit de ce nouveau gouvernement. Va-t-il taper du poing sur la table, maudire et promettre vengeance contre Alassane Ouattara et Amadou Gon COULIBALY ?
Pas si sûr si l’on s’en tient à la sortie du président de l’UDPCI qui ce mardi, a bridé ses troupes dans la prise de parole officielle au nom de son parti. Il est dorénavant le seul à porter la voix de l’UDPCI sur la scène politique.
Divisée, avec une tendance fidèle à Flindé Albert, qui par de multiples coups de faucille, a fragilisé le parti de Robert Guéï avec pour trophée, un retour au gouvernement, l’UDPCI a tout de même un rôle d’arbitre à jouer. Même si son président demande à ses partisans d’avaler cette couleuvre, il n’est pas évident que tous voudront dresser un tapis rouge au RHDP. Mais, Albert Toikeusse ne fera pas sonner le cor et sortir le « trouh tan », danse des nobles mais non moins guerrière pour casser ce qu’il aura contribué à construire.
Stratège, Alassane Ouattara, a pris le temps d’observer la cohue et les tendances. Subtilement, il place deux nouveaux pions en orbite pour contrarier sérieusement les plans d’Henri Konan Bédié.
La nomination du Gouverneur du District autonome de Yamoussoukro, Dr Augustin Thiam, vient mélanger la vision du Sphinx s’il rêvait à faire revenir Tidjane Thiam, le jeune frère, parti du Crédit Suisse, sur le théâtre national. La famille Thiam, soudée qu’elle est n’acceptera pour rien, de se saborder pour les intérêts contraires aux idéaux de Félix Houphouët-Boigny, leur grand-oncle. Il est évident que l’aîné, Dr Augustin a tenu à informer son frère de cette nomination qui renforce les liens entre Alassane Ouattara et le peuple Akouè. A Yamoussoukro, Baoulé et malinké, en majorité, sont servis avec un ministre en l’occurrence, Souleymane Diarrassouba et Augustin Thiam.
Houphouétiste à fond dans l’âme, Alassane Ouattara règle par la même occasion, le conflit de leadership entre le Gouverneur et son ancien 1er vice-gouverneur. Il rassure le peuple Baoulé de sa fidélité à Houphouët-Boigny à travers son petit-neveu adoré.
Ce remaniement ministériel lève un coin de voile sur un pan de l’entretien accordé par le Chef de l’Etat au Roi de l’Indenié, Nanan Boa Kouassi III, le 28 janvier dernier peu avant sa visite à la Reine du Royaume Baoulé
Adom Roger, fils du Roi fait son entrée. Il faut dire que le dernier ministre de cette région fut Nicolas Kouassi Akon, au ministère du Commerce sous Bédié. Il y a eu Anney Kablan Norbert au Tourisme. La grande région de l’Indenié n’avait plus eu de représentant à la table du conseil des ministres depuis bien longtemps.
C’est un tort dorénavant corrigé avec l’entrée de ce cadre du Royaume de l’Indenié au gouvernement. D’une pierre deux coups : le petit-fils de l’empereur Sékou Ouattara a réaffirmé les liens séculaires qui unissent Kong à l’Indenié qui a eu une Reine-Mère Ouattara. Il verrouille un peu plus cette région dans le giron du RHDP après les travaux routiers entrepris dans la capitale régionale, Abengourou.
L’homme démontre s’il en était besoin qu’il a appris de la politique, des hommes et du vécu. Avec tact et finesse, il conforte qu’il est un observateur averti et disciple du Bélier de Yamoussoukro. Il ne lui reste qu’à revoir sa stratégie avec tous ses fils, dissidents temporaires, pour réussir la paix dans son parti. Ce sera sa plus belle victoire.
Adam’s Régis SOUAGA
7info.ci