Place à la saison des bonnes affaires. Depuis le jeudi 10 août 2023, le ministère du Commerce, de l’Industrie et de la Promotion des PME a ouvert la seconde période des soldes de l’année. Mais comment cette période est vécue par les populations à Abidjan ?
Vêtements, chaussures, sacs à main, électroménagers et autres, tout y passe. Cette seconde période réglementaire des ventes soldes de l’année 2023, vise à permettre aux commerçants d’écouler plus rapidement leurs stocks. Mais également, offre aux consommateurs l’opportunité de bénéficier d’importantes réductions de prix et lutter ainsi contre la cherté de la vie. Les populations abidjanaises ont-elles vent de l’existence de cette période ? Ont-elles l’habitude d’en profiter ? À ces questions, les avis sont partagés.
Jeannette Kouadio est âgée de 20 ans. Elle est étudiante en Ressources humaines dans une grande école de la capitale économique ivoirienne. Pour la jeune fille, la période des soldes très peu vulgarisée.
« J’ai vu qu’il y a certaines grandes enseignes qui affichent des réductions de 25 ou 35 %, mais honnêtement, je ne sais pas qu’il y a une période des soldes. Or, dans certains pays en Europe, il y a toute une publicité qui est faite autour, et même dans les journaux. Je suis étudiante et je n’ai pas suffisamment de moyens, donc j’avoue qu’avec la cherté de la vie actuelle, je ne me sens pas trop concernée par la période des soldes », se confie-t-elle à 7info.
Les opérations de ventes soldes sont encadrées de sorte que la possibilité est donnée aux consommateurs d’exiger des commerçants un certain nombre d’informations. Il s’agit notamment de l’affichage des prix des articles en solde.
« Les articles mis en vente dans les conditions définies aux articles précédents doivent faire l’objet d’un double marquage matérialisé, d’une part, par une étiquette portant une référence permettant d’identifier la facture d’achat ; d’autre part, un écriteau faisant apparaître le prix de référence et le nouveau prix de vente effectivement pratiqué », précise l’article 3 du décret N°2013-167 du 06 mars 2013.
Pour Rodolphe Castel, un opérateur économique, la période des soldes ne fait pas partie de ses habitudes de consommation.
« Je sais qu’il y a une période de soldes qui est lancée deux fois dans l’année. Mais je n’ai pas l’habitude de faire mes achats à ce moment-là. Dans ma routine, je fais mes achats une fois par mois donc qu’il y ait une période de soldes ou pas ça ne change rien à mon quotidien. Et puis honnêtement, je pense que les histoires de shopping, c’est une affaire de femmes », explique-t-il au micro de 7info.
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Pendant cette période, plusieurs grands commerces de la place affichent leurs taux de réduction, qui vont, pour la plupart, de 50 % à 90 %. Selon le ministère du Commerce, en cette période, la vente à perte est autorisée. Donc le commerçant est libre de pratiquer des taux de réduction allant jusqu’à 95 %.
De son côté, Clémentine Dubois, une restauratrice, est une habituée des périodes de soldes, elle ne rate jamais une occasion de faire de bonnes affaires.
« Je fais très souvent des achats pendant la période légale des soldes. J’ai pour habitude d’acheter des sacs à main, des chaussures et des vêtements et je trouve que les prix pratiqués sont très intéressants. Dans certaines boutiques, il y a des articles qui passent de 80 à 60 000 FCFA, de 50 à 20 000 FCFA donc c’est avantageux. Par contre, je souhaiterais que la période des soldes soit rallongée jusqu’à 1 mois », explique la restauratrice à 7info.
Il faut noter que cette période des ventes soldes est organisée conformément aux dispositions du décret n°2013-167 du 06 mars 2013, portant organisation des ventes soldes et autres formes de ventes équivalentes.
Ainsi, en vue de s’assurer de l’application effective desdites dispositions, des équipes du ministère du Commerce, de l’industrie et de la Promotion des PME sillonneront les magasins organisant des ventes soldes.
Maria Kessé