C’est un silence inhabituel. En tout cas contrairement à ce qui est d’ordinaire constaté dans les établissements scolaires. Pour le congé de février encore appelé congé de Saint Valentin, les écoles sont moins turbulentes.
A la différence de ce à quoi des élèves ivoiriens ont habitué leurs concitoyens, c’est un calme plat. A trois jours du congé de février, tel que défini dans le calendrier scolaire, aucune manifestation pour exiger un départ anticipé n’est enregistrée. Les écoles continuent de recevoir les élèves et dans les salles de classe, les cours sont dispensés. Attendant assurément l’arrivée à bonne date de ce temps de repos.
C’est une image heureuse dont la Côte d’Ivoire a presque perdu l’habitude. Depuis quelques années dans le pays, c’est le diktat des élèves qui s’impose aux autorités. A la veille des périodes de congés, souvent des semaines avant, les apprenants initient des manifestations dans des écoles pour exiger leur départ avant la date indiquée. Par des coups de sifflet ou des jets de projectiles de tout genre, ils délogent leurs camarades des salles de classe, n’hésitant pas à molester le personnel enseignant.
Ce sont des actions qui occasionnent des victimes dans les rangs des élèves comme ce fut le cas le 11 décembre 2020 à Gohitafla dans la région de la Marahoué au centre-ouest ivoirien, où un élève a reçu une balle au cours d’un affrontement avec des forces l’ordre appelé en intervention. L’on se rappelle également la malheureuse mort par balle d’une élève le 11 décembre 2019 à Dimbokro au centre de la Côte d’Ivoire dans la région du N’zi.
Avec ce congé de février qui démarre le vendredi 13 du mois et qui naguère n’échappe pas au désir des élèves, le décor est tout différent. Il faut espérer qu’il soit suivi pour les autres congés à venir.
Richard Yasseu
7info.ci