Partageant un déjeuner ce mercredi 23 janvier à Abidjan Cocody avec la presse, Me Soro Brahima, le président de l’Union pour la Côte d’Ivoire (UPCI) a parié sur le fait que le congrès constitutif du RHDP prévu ce samedi 26 janvier n’aboutira pas sur un parti unifié. Ce sera plutôt la consécration d’une « organisation hybride » selon le président de l’UPCI.
Il n’est plus membre du groupement politique RHDP la coalition au pouvoir en Côte d’Ivoire. Mais Me Soro Brahima et l’Union pour la Côte d’Ivoire (UPCI) son parti, ne s’attendent pas à la réalisation de la promesse de la création d’un parti unifié à l’issue du congrès constitutif prévu ce samedi 26 janvier.
« Si nous nous en tenons aux échos que les organes de presse ne cessent de publier, personne n’est en mesure aujourd’hui de dire si le 26 janvier il y aura parti unifié ou pas. Or c’est l’idée qui a été vendue aux ivoiriens à la base. On unifie, on fusionne l’ensemble des partis qui constituaient le groupement en un seul parti. Personnes n’est capable de dire aujourd’hui si le 26 va consacrer la fusion de l’ensemble des partis du groupement RHDP en un seul parti. En tout cas en ce qui me concerne je n’ai pas cette information. Et tout indique qu’on va vers la création d’une organisation hybride parce que personne n’a envie de disparaître, mais tout le monde veut l’unification. Or techniquement on le sait tous c’est quelque chose qui en l’état actuel de la loi sur les partis politiques en Côte d’Ivoire est impossible. Soit on fusionne, soit on reste dans un groupement tel qu’il a existé. Ce sont les deux cas de figures. Mais je reste convaincu que le 26 on va nous faire sortir une organisation hybride pour satisfaire tout le monde », tout en souhaitant bons vents aux partis qui adhèrent au projet de l’unification.
Interrogé sur l’acquittement suivi du maintien en détention à la CPI de Laurent Gbagbo l’ex-dirigeant ivoirien et Charles Blé Goudé, Me Soro Brahima a dit s’abstenir de faire de commentaire juridique sur l’affaire. Toutefois, il a fait un commentaire politique. « Si on était en Côte d’Ivoire ce n’est pas possible. On ne peut pas acquitter et maintenir en détention. Quelles sont les règles qui sont applicables à la CPI ? Je ne suis pas un expert en droit pénal international et donc je me garderais d’apporter un commentaire purement juridique. Mais, je vais laisser le droit de faire un commentaire politique. La réconciliation en Côte d’Ivoire a besoin du retour de tous ses enfants qu’ils soient exilés ou en prison. Pour nous lorsque l’acquittement du président Laurent Gbagbo et du ministre Charles Blé Goudé a été prononcé, nous nous en sommes réjouis. Parce que pour nous cela viendrait mettre un terme définitif à tout le contentieux lié à la crise postélectorale de 2010. Mais en le disant, nous n’occultons pas la question des victimes de la crise postélectorale et de toutes les crises que la Côte d’Ivoire a connues jusqu’en 2011 », fait savoir le leader de l’UPCI. Pour Me Soro Brahima, il est important que tous les acteurs politiques se donnent la main et construisent un nouveau contrat social.
Richard Yasseu
Source : rédaction Poleafrique.info