Ce Mercredi 24 Octobre, s’est tenu au palais présidentiel un conseil des ministres. Budget, énergie, jeunesse et actualité étaient au programme.
Dans les mesures générales, comportant les projets de loi et ordonnances, place belle est accordée au budget. Le budget 2017 de l’État est à l’équilibre, bien qu’ayant été révisé selon les besoins du gouvernement. La loi de finances pour l’année 2017 établit à 6 501 milliards Fcfa. Un différent budgétaire de 166 milliards de Fcfa est observé. « Il est dû aux ordonnancements ayant permis de pousser les réformes plus loin » justifie Sidi Tiémoko Touré, Porte-parole du gouvernement.
Sur l’énergie, le « Projet Électricité Pour Tous » (PEPT) a été adopté. Ce programme initié en 2014 permettra aux défavorisés d’accéder à ce dispositif. L’État s’engage notamment à financer la majeure partie de l’installation pour les personnes éligibles. Le kit de connexion leur reviendra à 1 000 Fcfa au lieu de 150 000 Fcfa. Du côté du ministère du pétrole, un décret a été adopté concernant la construction de la centrale solaire de Korhogo. Un projet de 47 milliards Fcfa. L’énergie produite dans cette structure permettra à la Côte d’Ivoire de se conforter dans le mixe énergétique, et contribuera à développer les énergies renouvelables. Concernant le ministère des mines, deux décrets d’attribution de permis de recherche minières dans quatre départements ont été accordé à deux entreprises. Les baux dureront quatre années.
Un point de la production a permis au gouvernement d’annoncer que le pays a produit 34 000 barils de pétrole par jour en 2017, en baisse de 17% par rapport à 2016. Toutefois, le pétrole se vend 4% de plus par rapport à cette même année, bien que les prix aient augmenté de plus de 2%. Les revenus en électricité ont, eux aussi, progressé de 5%.
Dans le commerce, les échanges commerciaux en 2017 ont augmenté de 12,2%, et ont cumulé à plus de 12 000 milliards Fcfa de revenus l’année dernière. À noter la bonne santé des marchés d’exportation du cacao, du coton fibre ainsi que de la noix de cajou. Concernant les exportations, l’Europe représentent 48% du marché ivoirien, l’Afrique 23%, l’Asie 16% et l’Amérique 12%. Les prévisions pour cette année sont à l’amélioration et à la consolidation.
En 2017, la pression fiscale a atteint 15,6%, ce qui est un taux jugé correct pour la Côte d’Ivoire. Dans le domaine fiscal, le Secrétariat d’État au Budget en charge du Portefeuille de l’Etat, s’engage à renforcer la transparence dans la gestion des finances publiques. À noter que les entreprises publiques se portent bien. Au premier trimestre 2018, leurs recettes s’élèvent à 327 milliards Fcfa sur un prévisionnel de 374 milliards. Objectif presque atteint.
Pour la jeunesse, un dispositif pilote du Service National Jeune sera mis en place à Korhogo au troisième trimestre de 2018. 216 jeunes y participeront. Le projet a pour but d’encourager les jeunes dans leur engagement citoyen et de renforcer la cohésion sociale.
Le Porte-parole du gouvernement, Sidi Tiémoko Touré a annoncé que le Président de la République Alassane Ouattara se rendra au G20 Afrique qui se déroulera à Berlin, et participera à Paris au cinquantième anniversaire de l’armistice le 11 novembre prochain.
Le porte-parole du gouvernement, Ministre de la Communication et des Médias, a éclairé la lanterne de tous sur l’affaire Evariste Méambly. Mardi dernier, ce candidat Indépendant aux régionales dans le Guémon devait donner une conférence de presse dans les locaux du journal L’Intelligent d’Abidjan à Cocody. Un détachement de police l’en a empêché. Les journalistes de la rédaction ont aussi été dans l’incapacité de travailler tout comme leurs confrères déployés pour la couverture de cette conférence de presse liée à l’invalidation du vote à Facobly (Ouest).
« Nous voulons faire un appel à l’ordre aux différents candidats qui ont des commentaires à faire sur le processus électoral. L’étude du contentieux est en cours. Tout candidat, quelle que soit sa qualité, a obligation d’attendre la proclamation des résultats des élections par l’autorité qui en a le pouvoir. Le risque que nous courons est celui du trouble à l’ordre public lorsque certaines personnes veulent proclamer des résultats qui peuvent ne pas être confirmés à ce que l’entité saisie en dernier recours peut faire comme annonce. Je peux donner le bénéfice à mon collègue de la sécurité qui a dû percevoir des risques de trouble à l’ordre public, et qui a dû prendre des initiatives. Je veux toutefois affirmé, que par rapport à cette activité, il n’y a aucun lien avec la liberté d’expression et de la presse. Dans une telle situation, l’appréciation de l’environnement sécuritaire doit se faire » a assuré Sidi Tiémoko Touré.Victor Merat (stagiaire)
Source: rédaction Pôleafrique.info