Pour maîtriser l’urbanisation de la ville d’Abidjan, le gouvernement ivoirien a annoncé ce mercredi 27 juin la création d’une zone d’aménagement différé. C’est une aire qui permettra de lutter contre la prolifération des quartiers précaires et l’occupation anarchique des espaces urbains.

« Le conseil a adopté un décret portant création d’une zone d’aménagement différé sur le périmètre couvert par le schéma directeur d’urbanisme du grand Abidjan. Le périmètre couvert par la zone d’aménagement différée comprend des parties des communes et sous-préfectures de Grand-Bassam, de Bonoua, de Bingerville, d’Anyama, d’Azaguié, d’Alépé, de Brofodoumé, de Songon, de Dabou et de Jacqueville« , a fait savoir le ministre Bruno Koné porte-parole du gouvernement à la conférence de presse de fin de conseil des ministres qui s’est tenu à Yamoussoukro dans le centre du pays.

Cette zone d’aménagement différé, poursuit le porte-parole du gouvernement, est une mesure qui «  contribuera à mieux maîtriser le développement urbain de la ville d’Abidjan en mettant un terme à l’occupation anarchique des espaces urbains et à la prolifération des lotissements villageois non équipés qui conduisent à la dégradation de l’environnement urbain, à la prolifération des quartiers précaires ainsi qu’à la prolifération des poches d’insécurité. Cette zone d’aménagement différé permettra en outre à l’Etat de mieux encadrer la spéculation foncière dans toutes ces zones et de constituer des réserves suffisantes pour conduire ses grands projets d’intérêt public ».

De la distribution de l’eau potable dans la ville de Bouaké et certaines localités de la partie nord de la Côte d’Ivoire dernièrement frappées par une pénurie, il en a été aussi question lors de ce conseil des ministres. Bruno Koné a annoncé la réalisation d’un projet d’approvisionnement en eau des zones en difficulté.

« En vue d’assurer un service de qualité et surtout d’assurer à long terme l’approvisionnement en eau potable des populations de Bouaké, le conseil des ministres a décidé de la réalisation d’une conduite de transfert d’eau brute du lac de Kossou jusqu’à la station de traitement d’eau de la loka situé à Bouaké. Ce projet est au stade d’études et est estimé à une quarantaine de milliards FCFA« , à soutenu le porte-parole du gouvernement.

Il a en outre fait cas d’un programme d’urgence toujours sur le même sujet, pour 14 localités du nord et du centre ivoirien. « Le conseil a adopté également un programme d’urgence pour 14 localités des régions du nord potentiellement en difficulté à court ou à moyen terme. Ce programme aura un coût estimé à 10,8 milliards FCFA. Ce programme comprend la réhabilitation des retenues d’eau dans certaines localités, la réhabilitation des unités de traitement et d’installation d’unités de traitement compactes sur de nouvelles retenues d’eau identifiées. À moyen terme, le gouvernement prévoit en plus de la libération et la restriction de champs captant, la réalisation d’une étude générale de sécurisation de la déserte en eau des grandes villes de notre pays », a annoncé Bruno Koné.

Odienné, Bako, Goulia, Madinani, Minignan, Niakara, Satama Sokoura, Satama Sokoro, Dianra, Kounahiri, Bouandougou, Tieningboué, Saralla, Mankono et les villages raccordés sur le réseau à partir de Mankono sont les localités bénéficiaires de ce futur programme.

Richard Yasseu, envoyé spécial à Yamoussoukro

source : rédaction Poleafrique.info