Quelles solutions concrètes contre la désertification ? Pour son mandat à la tête de la COP 15, Alain Richard Donwahi veut donner des éléments de réponse. Il a décliné ses priorités dans la mission qui lui est confiée.
Ce sont les délégués des 197 pays de la Conférence présents actuellement en terre ivoirienne qui lui confient la mission de trouver des solutions durables aux problématiques liées à la désertification qui impactent les populations du monde entier. Le challenge est nouveau, mais pas inconnu pour le nouveau président de la COP 15, au regard des cinq années passées à la gestion durable des forêts et à la protection des eaux, de la faune et de la flore dans son pays, la Côte d’Ivoire.
Pour Alain Richard Donwahi donc, le mandat est placé sous le sceau de la continuité. Alain Richard Donwahi souhaite pérenniser les acquis de ses prédécesseurs à la tête de la Conférence des parties à la Convention des Nations Unies sur la lutte contre la désertification. « Mon travail sera dans la continuité, dans l’amélioration de ce qui a été déjà fait dans l’atteinte des objectifs. Et surtout de faire en sorte que les programmes soient des résultats concrets sur le terrain pour les populations. Nous allons travailler pendant nos deux ans de mandat à l’objectif de reconquérir cette planète. C’est une grande aventure, une aventure exaltante et sérieuse. Elle sera peut-être difficile, mais je crois qu’avec la volonté de toutes les parties, nous allons y arriver ensemble », déclarait le président de la COP 15 face à la presse après son élection le 11 mai 2022. Dans sa stratégie, Alain Richard Donwahi prévoit également s’appuyer sur L’Initiative d’Abidjan, un vaste programme de restauration des sols de Côte d’Ivoire lancé le 9 mai dernier à Abidjan.
LIRE AUSSI: Environnement, Le village de Grand Alépé reboise 4 hectares de forêt
In fine, il s’agira entre autres d’aboutir à freiner la désertification, permettre la reforestation, assurer une meilleure rémunération aux paysans, permettre une meilleure autonomisation des femmes et des jeunes. Mais surtout d’avoir une agriculture lucrative et respectueuse des sols. À l’instar de la Grande muraille verte, programme phare du continent africain pour combattre les changements climatiques et la désertification et lutter contre l’insécurité alimentaire et la pauvreté, le président de la COP 15 voit grand et loin. Construire d’autres murailles autour de la planète, renforcer les capacités des États dans la bataille pour la restauration des terres et la lutte contre la sécheresse, font partie des grands chantiers auxquels Alain Donwahi compte s’attaquer.
Selon les estimations, l’économie mondiale accusera une perte énorme de 23 milliards de dollars d’ici 2050 du fait de la dégradation des terres, la désertification et la sécheresse. En Côte d’Ivoire, les experts confirment un niveau critique de dégradation des terres et des forêts, d’autant plus qu’actuellement environ 60% du couvert végétal ivoirien est concerné par ce fléau.