Le coronavirus n’a pas encore fini avec certains pays d’Afrique. Après le Maroc, c’est au tour du Congo Brazzaville d’ instaurer un couvre-feu et un confinement pour faire face à la nouvelle progression de la pandémie.
“Face au rebond de la pandémie, la coordination nationale a décidé “ la mort dans l’âme ” d’un couvre-feu à partir de 20h les 24 et 31 décembre et d’un confinement les 25 décembre et 1er Janvier 2021”, a annoncé sur son compte Twitter le porte-parole du gouvernement Thierry Mugalla soulignant que “le risque de deuxième vague est trop grand”.
Officiellement, au 19 décembre, le Congo Brazzaville comptait un total de 6 571 cas depuis le 14 mars, pour un taux de mortalité de 1,54%. Il y a actuellement 887 cas actifs, selon le ministère de la Santé. Un confinement général avait été décidé, du 31 mars au 18 mai, à l’apparition des premiers cas en provenance de France. Les deux principales villes du Congo, Brazzaville et Pointe-Noire, vivent sous couvre-feu (23h-5h en semaine) depuis fin mars. Le couvre-feu a été levé dans les autres villes du pays en octobre.
Les frontières, à l’exception des frontières aériennes, demeurent fermées. De l’autre côté du fleuve Congo, Kinshasa et l’ensemble de la République démocratique du Congo vivent sous le régime du couvre-feu depuis vendredi dernier (21h-05h). Dans la capitale de plus de 10 millions d’habitants, le couvre-feu entraîne des embouteillages encore plus denses que d’habitude.
L’ONG de défense des droits de l’Homme, la Voix des sans voix (VSV), a demandé aux autorités de repousser l’heure du couvre-feu de 21h à 23h00 face à la crainte de «contaminations massives» dans des transports en commun bondés, et une hausse du prix des transports.
Les évêques de l’église catholique ont aussi réagi face à cette décision qui empêchera les fidèles chrétiens d’aller à l’église pour la Noël.
Sandra Kohet
7info.ci