L’OMS s’inquiète de façon continue pour l’Afrique dans la gestion de la pandémie à coronavirus, Covid-19, dans un contexte de controverse sur un remède malgache, Covid-organics, présenté comme un sésame contre la maladie.
« Même si le Covid-19 ne se répandra probablement pas de manière aussi exponentielle en Afrique qu’ailleurs dans le monde, il couvrira probablement dans les points chauds de transmission », a déclaré le Dr Matshidiso Moeti, Directrice régionale de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) lors de la conférence de presse virtuelle du responsable des médias de l’OMS pour l’Afrique.
A ce jour, le continent africain enregistre environ 62 143 cas confirmés, dont près de 22 000 guérisons et 2 234 morts.
« De 83 000 à 190 000 personnes en Afrique pourraient mourir du Covid-19 et de 29 à 44 millions pourraient être infectées au cours de la première année de la pandémie si les mesures de confinement échouent », selon une nouvelle étude du Bureau régional de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) pour l’Afrique.
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Selon OnuInfo, « les nouvelles estimations sont basées sur la modification du risque de transmission et de la gravité des maladies par des variables spécifiques à chaque pays afin de tenir compte de la nature unique de la région. Le modèle prévoit un taux de transmission plus lent, un âge plus bas des personnes atteintes de maladies graves et des taux de mortalité plus faibles que ceux observés dans les pays les plus touchés du reste du monde ».
Le nombre prévu de cas nécessitant une hospitalisation dépasserait les capacités médicales disponibles dans une grande partie de l’Afrique. L’OMS estime qu’il y aurait 3,6 à 5,5 millions d’hospitalisations du Covid-19, dont 82 000 à 167 000 seraient des cas graves nécessitant de l’oxygène, et 52 000 à 107 000 des cas critiques nécessitant une assistance respiratoire. Un nombre aussi important de patients hospitalisés mettrait à rude épreuve les capacités sanitaires des pays.
« Le Covid-19 pourrait devenir un incontournable dans nos vies au cours des prochaines années si de nombreux gouvernements de la région n’adoptent pas une approche proactive. Nous devons tester, tracer, isoler et traiter », a déclaré la responsable de l’OMS Afrique ajoutant que « Freiner une épidémie à grande échelle est bien plus coûteux que les mesures préventives que les gouvernements prennent actuellement pour contenir la propagation du virus ».
Sandra Kohet
7info.ci