Des membres du PDCI réunis le 3 novembre 2020 chez leur président Henri Konan Bédié en vue des consultations pour la formation du premier gouvernement du Conseil national de transition ont été arrêtés par la Police nationale.

Le domicile d’Henri Konan Bédié, sis au quartier Cocody ambassades, a d’abord été encerclé par les forces de sécurité avant que l’ordre ne soit donné d’arrêter les cadres du PDCI réunis à l’intérieur. Il s’agirait de Maurice Kacou Guikahué, Narcisse N’dri et d’autres personnes.

C’est dans l’après-midi du mardi 3 novembre 2020 qu’un mandat d’arrêt a été délivré par le procureur de la République, Adou Richard, contre les membres de l’opposition. Ils sont accusés de trouble à l’ordre public et de complot contre l’autorité de l’État. Des cadres du PDCI ont donc  été arrêtés au domicile de l’ancien chef d’État Henri Konan Bédié par ailleurs, président du Conseil National de transition, nouvellement créé.

Un peu plus tôt dans la matinée, Sansan Kambilé,  ministre de la Justice et garde des Sceaux, avait annoncé que l’État de Côte d’Ivoire avait saisi le procureur de la République, Adou Richard, afin d’engager des poursuites judiciaires contre les membres de l’opposition ivoirienne. L’appel à la désobéissance civile, le boycott de l’élection présidentielle du 31 octobre et surtout les violences en cours dans le pays contre le troisième mandat d’Alassane Ouattara, sont autant de faits reprochés à  l’opposition. Elle répondra de ses actes devant les tribunaux.

Ces arrestations interviennent au moment où Alassane Ouattara, le président sortant, vient d’être  déclaré vainqueur de la présidentielle ivoirienne du 31 octobre 2020, selon les résultats provisoires de la Commission électorale indépendante (CEI).

Notons que pour l’heure Bédié, Mabri et Assoa Adou sont encore à leur domicile respectif.

Éric Coulibaly
7info.ci