C’est dans quelques heures ou quelques jours que l’on pourra visuellement mesurer le poids de l’opposition ivoirienne. Après l’appel à la désobéissance civile qui n’a pas pu empêcher la tenue du scrutin présidentiel du samedi 31 octobre dernier, elle a annoncé ce jour lundi 2 novembre la création d’un Conseil national de transition.
« L’opposition annonce la création ce jour du Conseil national de transition (CNT) présidé par M. Henri Konan Bédié. Le Conseil a pour mission de mettre en place dans les prochaines heures un gouvernement de transition », déclaré devant la presse nationale et internationale ce lundi 2 Pascal Affi N’Guessan, porte-parole des groupements et plateformes de l’opposition.
Ceci ressemble à du déjà-vu. Ce scénario les Ivoiriens l’ont déjà vécu en 2010-2011 lors de la crise postélectorale avant un bilan de 3000 morts. Cette année, tout est parti de la détermination du président sortant à briquer un troisième mandat et de la volonté de l’opposition de l’en empêcher.
Depuis deux mois, la paix en Côte d’Ivoire tangue. Des violences politiques aux couleurs d’affrontements intercommunautaires sont signalées presque sur l’ensemble du territoire national. En attendant l’inconnu du CNT, les Ivoiriens retiennent leur souffle.
Arnaud Houssou
7info.ci