L’histoire est-elle en train de se répéter ? Guillaume Soro, ancien patron des Forces nouvelles (rébellion du nord) va-t-il à nouveau se retrouver à la tête d’un mouvement insurrectionnel ?
Dans une adresse depuis la capitale française via son compte Facebook, il s’est adressé aux Ivoiriens. Farouchement opposé au troisième mandat que s’apprête à faire le président Alassane Ouattara, vainqueur de la présidentielle du 31 octobre dernier, l’homme de « mission », a demandé aux forces armées de désobéir au président et de rejoindre le Conseil national de transition (CNT).
« Je vous demande de désobéir aux ordres illégaux et de rallier le Conseil national de transition. Aux forces de défense et de sécurité, vous me connaissez », a-t-il lancé.
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En 2010, face au refus du président Laurent Gbagbo de céder le pouvoir à Alassane Ouattara, déclaré vainqueur du scrutin présidentiel, l’ex-secrétaire général de la Fédération estudiantine et scolaire de Côte d’Ivoire (FESCI), avait déclenché une guerre. Le 11 avril 2010, après de longs mois de combats, le régime des refondateurs tomba.
Selon un rapport de l’Organisation des Nations unies (ONU) paru en mars 2016, l’ancien chef rebelle disposerait de plusieurs centaines de tonnes de matériel militaire acquis en Albanie et en Bulgarie. En 2017, 12 tonnes d’armes furent découvertes à Bouaké chez l’un de ses plus fidèles Souleymane Kamagaté alias Soul to Soul.
Les jours à venir nous situeront sur la démarche de Guillaume Soro, considéré désormais par les autorités ivoiriennes comme étant un hors-la-loi.
Aranud Houssou
7info.ci