Sam l’africain de son vrai nom Jichi Sam, président de la Nouvelle alliance de Côte d’Ivoire pour la patrie (NACIP), mis aux arrêts par les services de sécurité ivoiriens en début de matinée, a été déféré à la Maison d’arrêt et de correction d’Abidjan (MACA) ce vendredi 17 mars 2017, a appris Politikafrique.info.
Selon une source judiciaire jointe par Politikafrique.info, « Sam l’Africain a été déféré sous le régime du flagrant délit sous les chefs d’accusation de xénophobie et tribalisme ». « Il passera en audience des flagrants délits du 31 mars prochain » a appris Politikafrique.info.
Il est reproché à ce responsable politique proche de Laurent Gbagbo, l’ex-chef de l’Etat de Côte d’Ivoire, d’avoir tenu des propos déplacés à l’encontre d’Alassane Ouattara, le président de la République. Au cours d’un meeting qu’il a animé le 11 mars dans la commune de Yopougon, un quartier pro-Gbagbo, il avait déclaré que « Si je suis libanais, c’est que Ouattara est burkinabé ». Ces propos lui ont valu d’être interpellé par la justice. Les propos à relent xénophobe ont conduit à un pourrissement du tissu social jusqu’à la survenue d’une rébellion qui disait défendre les nordistes contre le déni de nationalité.
La rébellion qui a duré de 2002 à 2011 a abouti à une crise postélectorale en 2010, et fait officiellement 3000 morts selon l’ONU.
La nouvelle Constitution ivoirienne condamne l’incitation à la xénophobie et au tribalisme.
Dans la matinée, il avait subi une audition à la brigade de recherches de la Gendarmerie Nationale avant d’être conduit devant le Procureur de la République du Tribunal de première instance d’Abidjan Plateau. Où, il a également été auditionné pour ensuite être déféré à la MACA.
Richard Yasseu
Source : rédaction Politikafrique.info