« La Côte d’Ivoire est en train d’établir une référence en matière de digitalisation de la protection sociale ». C’est par ces mots que Ousmane Diagana, vice-président de la Banque mondiale pour l’Afrique de l’Ouest et du Centre, a salué les avancées du pays en matière de Couverture Maladie Universelle (CMU).
La déclaration du représentant en Afrique de l’Ouest et du Centre sur la Couverture maladie universelle (CMU) intervient après une rencontre avec le ministre de l’Emploi et de la Protection sociale, Adama Kamara.
C’était le jeudi 20 mars 2025 à Washington. En mission aux États-Unis, le ministre ivoirien a profité de sa participation au Sommet mondial sur le numérique, édition 2025, pour échanger avec le groupe de la Banque mondiale.
Adama Kamara avait pour objectif de présenter les progrès réalisés par la Côte d’Ivoire en matière de protection sociale et solliciter un soutien.
Le ministre ivoirien a mis en avant plusieurs avancées majeures, notamment l’enregistrement biométrique massif qui facilite l’identification et l’accès aux services de santé.
Cette innovation permet de sécuriser le système tout en accélérant la prise en charge des bénéficiaires.
L’intégration des empreintes digitales dans le processus d’enrôlement constitue également un tournant dans la gestion des prestations.
Grâce à cette technologie, les bénéficiaires peuvent obtenir leur carte en temps réel et accéder plus facilement aux soins.
Séduite par ces progrès, la Banque mondiale a reconnu le caractère novateur de la stratégie ivoirienne.
Pour Ousmane Diagana, vice-président de la Banque mondiale pour l’Afrique de l’Ouest et du Centre, ce modèle pourrait servir d’exemple à d’autres pays du continent.
Face à cet accueil favorable, Adama Kamara a plaidé pour un appui financier et technique du groupe de la Banque mondiale.
Son objectif est d’aller plus loin dans l’amélioration du système de protection sociale, notamment en créant des emplois décents pour les plus de 40 ans et les personnes en situation de handicap.
Le ministre ivoirien a également insisté sur l’importance d’une loi de financement de la sécurité sociale.
Selon lui, cette réforme est essentielle pour assurer la pérennité des avancées et garantir une couverture efficace aussi bien pendant la vie active qu’à la retraite.
Pour rappel, la Couverture maladie universelle (CMU) en Côte d’Ivoire repose sur deux régimes distincts.
Le Régime général de base (RGB), contributif, impose une cotisation de 1 000 FCFA par mois et par personne.
Le Régime d’assistance médicale (RAM), quant à lui, est destiné aux personnes démunies et leur permet d’accéder aux soins gratuitement.
À la fin de l’année 2021, environ 3,2 millions de personnes étaient déjà enrôlées dans le système, dont 216 000 en situation de grande précarité, selon les chiffres du ministère de l’Emploi et de la Protection sociale.
Eirena Etté
