L’étau se resserre autour de ceux qui n’ont pas encore procédé à leur enrôlement pour la Couverture maladie universelle (CMU). Désormais, l’adhésion à ce système de protection contre le risque maladie est un impératif dans le cadre de procédures administratives.
L’annonce a été faite le mercredi 28 septembre 2022 en Conseil des ministres.
Se faire enrôler afin de bénéficier de la Couverture maladie universelle devient obligatoire dans tous les sens du terme. La CMU, avec ses deux régimes, l’un contributif et l’autre non contributif était jusque-là optionnelle pour bon nombre d’Ivoiriens. En témoigne le taux de personnes enrôlées qui se chiffrait à 3,2 millions à fin 2021, selon les données du ministère de la Santé et de la Couverture maladie universelle.
Réuni le mercredi 28 septembre 2022 au Palais de la présidence de la République, le conseil des ministres a adopté un décret relatif à la mise en œuvre de l’obligation d’enrôlement à la Couverture maladie universelle. Selon Amadou Coulibaly, ministre de la Communication et porte-parole du gouvernement, ledit décret conditionne désormais l’accès à certains services de l’État, aux emplois publics et à ceux du secteur privé, à la production de la preuve de l’enrôlement de la CMU.
« Ainsi, la carte d’assuré de la CMU, à défaut le récépissé d’enrôlement ou l’attestation de droit délivrée par la CNAM doit être présentée par chaque citoyen pour les opérations suivantes : le retrait du passeport et du permis de conduire, l’inscription aux examens et concours d’entrée à la Fonction publique, à la police, à la gendarmerie et d’ans l’armée », annonce Amadou Coulibaly.
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L’inscription au niveau de l’Éducation nationale et de l’Enseignement supérieur n’est pas épargnée par cette nouvelle mesure. « Pour l’inscription des étudiants dans les universités publiques et grandes écoles publiques et privées, l’inscription des élèves âgés de plus de 16 ans dans les lycées, collèges et établissements d’enseignement technique et professionnel public et privé, la preuve de l’enrôlement devra également être produite », ajoute le porte-parole du gouvernement.
Même les demandeurs d’emploi et postulants aux programmes d’aide de l’État seront désormais dans l’obligation de produire ce précieux sésame. « Le recrutement dans le secteur, public, parapublic, privé. L’accès aux programmes sociaux financés par l’État, l’accès au programme de soutien à l’emploi et aux activités génératrices de revenus financés par l’État est assujetti à l’enrôlement à la Couverture maladie universelle », conclut le ministre Amadou Coulibaly.
Cette mesure vise, selon le gouvernement ivoirien, à garantir le déploiement complet du système obligatoire de couverture du risque maladie qu’organise la CMU au profit des populations qui vivent en Côte d’Ivoire.