Encore sous la menace de la COVID-19, l’Afrique est toujours en quête de son propre remède. Mais en attendant, le continent s’accommode avec le dispositif Covax de l’OMS.
Dernier continent à être touché par la pandémie, l’Afrique s’en sort mieux. Ce sont au moins 4,3 millions de personnes qui sont touchées sur le continent pour 115 765 décès. Là où l’on compte 4 millions de contaminés pour l’Allemagne, pays de l’Europe.
Pour prévenir et endiguer la pandémie sur leurs sols, les pays africains n’ont pas attendu l’occident. Dès les premiers cas, des populations africaines ont trouvé des remèdes naturels, souvent contestés par l’Organisation mondiale de la Santé (OMS).
L’Artemisia à Madagascar
L’Artemisia, plante à la base du médicament malgache, Covid-Organics, contre la pandémie de coronavirus a fait l’objet de beaucoup d’attention en 2020. Mais alors que la plante est vivement promue par les autorités de Madagascar comme potentielle panacée au nouveau mal, les scientifiques sont restés sceptiques sur son efficacité .
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C’est dans une usine pharmaceutique flambant neuve, inaugurée à Antananarivo le 2 octobre 2020, que le nouveau médicament malgache contre le Covid-19 est produit sous forme de gélules. Selon le président malgache, Andry Rajoelina, la version en gélule du Covid-Organics, la tisane lancée en avril 2020, guérit non seulement le Covid-19, mais aussi le paludisme et la dengue.
La solution zimbabwéenne
Dès avril 2020, quelques semaines après le début de la pandémie, le gouvernement zimbabwéen autorisait les herboristes traditionnels à se substituer aux directives de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) “sur une maladie respiratoire dont on ne savait pas grand-chose à l’époque”. Plusieurs propositions ont donc été faites aux populations dans ce sens.
La ruée vers les feuilles de Neem en Côte d’Ivoire
Une activité commerciale de feuilles de Neem s’est développée en Côte d’Ivoire. Au prix de 500 FCFA à Abidjan, ces feuilles se sont vendues comme de petits pains. D’autres ont préféré aller à la cueillette, grimper dans les arbres et se servir.
Le Neem est généralement planté aux abords des voies et dans des lieux publics pour donner de l’ombre aux usagers. Mais ses composantes sont aussi utilisées dans la préparation de tisane par les tradipraticiens pour lutter contre le paludisme.
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Tous ces remèdes n’ayant pas été validés par l’OMS, l’organisation met à disposition des vaccins fabriqués en Europe à la disposition des pays africains à travers le dispositif Covax.