Des patrouilles ont non seulement été organisées dans les points chauds de la commune. Mais en plus, des cache-nez et gels hydroalcooliques sont distribués aux personnels des maquis et restaurants. La mairie de Yopougon craint une vague de contamination rapide dans sa circonscription.
Depuis l’annonce de la réouverture des maquis et restaurants dans la commune de Yopougon, l’une des plus peuplées du district d’Abidjan, c’est la ruée vers ces espaces de loisirs. Les habitants de la commune, privés depuis quelques semaines de leur passe-temps favori ont été délivrés par le Chef de l’État Alassane Ouattara, qui a relancé une partie du secteur informel dans le pays.
Cependant, les autorités communales redoutent le pire. Après une réunion de crise, le maire Gilbert Kafana Koné a décidé d’organiser des patrouilles des agents municipaux dans les maquis et restaurants, afin de faire respecter les mesures barrières et surtout distribuer gratuitement des cache-nez. Certains clients en profitent même pour se ravitailler.
« Quand ils sont arrivés, ils ont dit que c’est pour le personnel du maquis. Alors moi j’ai demandé à en avoir aussi, vu que nous sommes tous exposés. L’agent nous en a donné, mes amis et moi. Ce n’est pas beaucoup mais actuellement, même un seul cache-nez est précieux » a réagi Aristide Ako, un habitué du maquis « O’champ » situé à Yopougon Maroc.
Distribution de cache-nez mais aussi menace de fermeture des espaces qui ne respecteraient pas les mesures barrières car le Coronavirus est toujours d’actualité.
« Le dispositif de lavage des mains est toujours en place ici. Et lorsque vous arrivez, nous vous demandons de laver vos mains avant de vous installer. C’est ce que recommandent les agents de la mairie. Le maquis d’en face a failli être fermé pour non-respect de cette disposition » fait savoir la gérante d’un restaurant.
Les maquis de Yopougon sont bondés la nuit tombée, surtout les Week-ends. Ce qui soulève un autre problème, celui du non-respect de la distanciation physique préconisée par les services sanitaires. Alors que le nombre de cas confirmés au coronavirus, augmente tous les jours en Côte d’Ivoire.
Éric Coulibaly