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CPI : Après Brindou et Kassaraté, Guiai Bi Poin sous le feu des questions de l’Accusation

Mis à jour le 3 janvier 2019
Publié le 27/03/2017 à 4:00

Un autre officier de la gendarmerie ivoirienne est ce lundi et pour les jours suivants, dans le box des témoins dans l’affaire Madame le Procureur C/ Laurent Gbagbo.

Le procès à la Cour pénale internationale pour « crimes contre l’humanité » de l’ancien président ivoirien Laurent Gbagbo et de son co-accusé Charles Blé Goudé, se poursuit. A la barre ce lundi 27 mars 2017, le Général Guiai-Bi Poin, ex-patron du Centre du commandement des opérations de sécurité (CECOS). Il est témoin P-10 du procureur Fatou Bensouda contre Laurent Gbagbo et Charles Blé Goudé.
Après les témoignages des Généraux Brindou M’Bia et Kassaraté Edouard Tiapé, c’est au tour du Général Guiai-Bi Poin de faire son entrée dans le procès visant à situer les responsabilités lors de la crise postélectorale de 2010 à 2011.
Le mode de fonctionnement de la gendarmerie nationale était en cœur de l’interrogatoire du Général Guai Bi Poin, également ancien directeur de l’école de la Gendarmerie d’Abidjan sous le régime Gbagbo.
Le général Kassaraté Tiapé Édouard alors commandant supérieur de la gendarmerie nationale lui a-t-il fait des demandes d’éléments (ndlr : élèves de la gendarmerie) pour participer à des opérations quelconques? interroge Melissa Pack, substitut du procureur, Fatou Bensouda.
« Le commandant supérieur de la gendarmerie nationale ne fait pas de demande. Selon les textes, l’école de gendarmerie est une réserve d’intervention à la disposition du commandement supérieur de la gendarmerie. Il donne donc des instructions pour la mise à disposition des éléments pour faire jouer les textes(…)Le commandant supérieur de la gendarmerie ne fait pas une demande, il donne des instructions au commandant de l’école» insiste le témoin à charge, Guiai Bi Poin. Sur la question de leur armement, le Général se veut clair, « ce sont les unités d’accueil qui les arment. Nous, on les met à la disposition de ces unités sans armement » a-t-il révélé.
L’ex-patron du Centre de commandement des opérations de sécurité (CECOS) devrait être entendu sur cette unité d’élite de la gendarmerie ivoirienne spécialisée dans les opérations de contre-terrorisme et de combat urbain dont il était à la tête depuis sa création en 2005  à sa dissolution en 2011, au lendemain de la crise post-électorale.
Témoin essentiel pour le bureau du procureur, Guai Bi Poin affirme « avoir été l’objet de plusieurs poursuites judiciaires sous le régime Ouattara. Mis en examen et  inculpé mais toujours en liberté ».

Salimatou DIA
Source: Rédaction Politikafrique.info

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