L’audience pour le réexamen des conditions de mise en liberté de Laurent Gbagbo et Charles Blé Goudé, à la Cour pénale internationale (CPI) a démarré ce jeudi matin 06 février. Pour les avocats de la défense, les restrictions de liberté imposées à leurs clients, n’ont pas le droit d’être étant donné que l’Accusation ne souhaite pas une reprise du procès.
Ce sont Me Emmanuel Altit pour Laurent Gbagbo et Me Alexander Knoops pour Charles Blé Goudé, qui ont mené les débat pour la défense dans cette audience ce jeudi 6 février à la Haye. Pour ces avocats, la levée des conditions imposées par la Cour depuis le 1er février 2019, n’a plus sa raison d’être. Ce dans la mesure où le bureau de la procureure de la CPI ne souhaite pas une reprise du procès.
«Etant donné que l’Accusation ne souhaite pas un nouveau procès, la base sur laquelle vous vous êtes appuyés pour prendre la décision du 1er février ne s’applique plus », a fait remarquer Me Knoops. Idem pour le principal avocat de la défense de Laurent Gbagbo.
Début février 2019, soit quelques semaines après la décision d’acquittement de Laurent Gbagbo et de Charles Blé Goudé, sur saisine de la procureure Fatou Bensouda, la Chambre d’appel a rendu un arrêt imposant des conditions de la mise en liberté des ex-accusés.
Au cours de cette audience qui se tient ce jour avec possibilité de s’étendre jusqu’au vendredi 7 février, il s’agira pour la chambre d’appel d’entendre les observations sur requête par laquelle les conseils de Gbagbo et de Blé Goudé prient la Cour de réexaminer l’arrêt qui imposait des conditions à la mise en liberté de leurs clients.
Pour la mi-journée, Me Knoops a souhaité avoir des garanties avec l’Etat ivoirien. Son client étant condamné il y a quelques semaines à 20 ans de prison par le tribunal d’Abidjan.
« La Cour devrait dans sa décision insister sur le fait que monsieur Blé Goudé ne fasse pas l’objet à aucun moment de procédure d’ingérence extérieure », a insisté l’avocat.
Richard Yasseu
7info.ci