Fatou Bom Nyang épouse Bensouda ne sera plus la procureure de la Cour pénale internationale à partir du 14 juin 2021.
Conformément aux textes qui regissent l’institution internationale, c’est ce lundi 15 juin 2020 date de sa huitième et avant dernière année de présence à la tête du parquet de la juridiction internationale, que commence le processus de sa succession qui prendra fin le 15 juin 2021.
Un comité d’experts composé de diplomates, de magistrats, d’avocats et de hautes personnalités du monde du droit, a été mis sur pied pour étudier les dossiers des candidats à la succession du magistrat gambien.
Sont attendues entre quatre et six candidatures qui seront soumises à l’appréciation du comité d’experts et les 123 pays ayant ratifié le Statut de Rome. Il est fort probable que le successeur de Bensouda soit un européen ce, conformément aux textes de la CPI.
Née à Banjul le 31 janvier 1961, elle est formée en droit dans plusieurs universités du Nigéria. Elle occupe un poste dans la justice Gambienne en 1987, et devient en 1998 ministre de la Justice du président Yayah Jammeh jusqu’en 2000.
En mai 2002, elle devient conseillère juridique et substitut du procureur au Tribunal pénal international pour le Rwanda, à Arusha en Tanzanie.
En 2004 elle travaille à la CPI comme procureur adjointe. 7 ans plus tard elle est élue le 12 décembre 2011, Procureure de la CPI et prête serment le 15 juin 2012. L’affaire ‘’le procureur contre Gbagbo’’ semble être la plus importante de sa carrière.
Durant ce procès la CPI a été sous le feu des critiques. En 2013, des chefs d’Etat africains, lors d’un sommet de l’Union Africaine avaient taxé cette cour de justice, de juridiction qui ne juge que « les africains ». La semaine dernière, relativement au dossier afghan et Israélien, le président Donald Trump a pris des sanctions contre la CPI.
Arnaud Houssou
7info.ci