L’Observatoire ivoirien des droits de l’homme (OIDH) a organisé une causerie débat le jeudi 7 octobre 2021. Au cours de cette discussion, Simone Gbagbo, ex-première dame de Côte d’Ivoire a mis en doute la crédibilité de la Cour pénale internationale. Elle a dénoncé les faiblesses de leur procédure dans le dossier Gbagbo-Blé Goudé.
“Le concept de la CPI, je suis dubitative et je pense que le procès que nous avons connu me donne raison. Pour moi, rendre la justice, c’est appliquer les lois qui sont consensuelles. C’est tenir compte d’un environnement sociologique. C’est de mettre en action, les hommes qui non seulement connaissent le droit, mais qui connaissent le terrain. Ceux qui ont du courage et qui sont extrêmement intègres et courageux. Ce qu’on a vu, ce sont les décisions prises avant que le procès ne commence. Disons, ce sont des décisions politiques auxquelles nous sommes habitués depuis la période coloniale “, a-t-elle indiqué.
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Selon l’ex-députée d’Abobo, l’acquittement dont a bénéficié Laurent Gbagbo et son coaccusé Charles Blé Goudé, le 31 mars 2021, est dû à la mobilisation des populations.
“En Côte d’Ivoire, le combat qui a été mené démontre que cette méthode peut échouer, quand la population s’engage, soutient, combat, déclare, dénonce. C’est ce que nous avons compris. Heureusement, les juges ont fini par être habités par la sagesse et ont mis fin à ce procès“, a-t-elle révélé. Et d’ajouter : “De mon point de vue, c’est un procès qui va entacher l’histoire de la communauté internationale“.