La justice ivoirienne a débouté mardi l’ex-vice-président du Front populaire ivoirien (FPI, opposition), l’avocat Pierre Dagbo et d’autres cadres de l’ancien parti au pouvoir, qui l’avaient saisi pour suspendre l’organisation du prochain congrès de cette formation politique, dirigée par l’ancien Premier ministre Pascal Affi N’guessan.
« Le congrès aura lieu », a dit à la presse le conseil du FPI après le procès en référé au cours du duquel la plainte de M. Dagbo a été jugée recevable, mais « mal fondée ».
Le FPI connait des dissensions depuis que son président, l’ancien Premier ministre Pascal Affi N’guessan, a annoncé début septembre la rupture de l’accord de collaboration entre le parti et le Rassemblement des Houphouetistes pour la démocratie et la paix (RHDP), le parti au pouvoir.
L’accord signé, en mai 2023, visait à nouer des alliances électorales et travailler sur la réconciliation.
Pour Pascal Affi N’guessan, cet accord était « devenu préjudiciable, sans objet et caduc ».
Jugeant la décision inopportune, ces cadres du parti, sont vent debout contre Affi N’guessan qu’ils soupçonnent de vouloir de se rapprocher du Parti des peuples africains (PPA-CI), fondé par l’ancien chef de l’Etat Laurent Gbagbo et de nombreux autres anciens dissidents du FPI.
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Plusieurs cadres du parti dont Me Pierre Godé Dagbo, jugent la décision inopportune et soupçonnent Affi N’guessan de vouloir de rapprocher du Parti des peuples africains (PPA-CI), fondé par l’ancien chef de l’Etat et de nombreux autres dissidents du FPI.
Me Pierre Godé Dagbo a annoncé sa candidature à la présidence du parti contre Pascal Affi N’guessan avant d’assigner son parti en justice pour obtenir la suspension du 5e congrès ordinaire prévu les 8 et 9 novembre à Yamoussoukro.
Pour lui, « le comité central n’est pas compétent pour convoquer un congrès ».
Le FPI a décidé de suspendre M. Dagbo, estimant que ces assignations en justice « s’inscrivent dans les tentatives de déstabilisation du parti depuis la rupture du partenariat avec le Rassemblement des Houphouëtistes pour la démocratie et la paix (RHDP, pouvoir) ».
L’ex-vice-président « n’a plus qualité pour agir en tant que militant du FPI et toutes les initiatives et tous les actes qu’il posera n’engagent pas le FPI et ne sont pas opposables au parti », a arrêté le comité central.
Serge Alain Koffi
