Va-t-on vers un dénouement de la crise diplomatique entre Abidjan et Bamako ? Les autorités de la transition malienne sont favorables à une médiation du président Faure Gnassingbé du Togo.
Depuis l’arrestation le dimanche 10 juillet 2022 de 49 militaires ivoiriens au Mali, accusés de mercenariat, les relations entre Abidjan et Bamako sont tendues. Dans la crise qui l’oppose au gouvernement ivoirien, la junte malienne a appelé à une médiation du Togo, pour « un dénouement heureux ».
Le président de la transition, le colonel Assimi Goïta « s’est dit ouvert au dialogue et disposé à œuvrer à un dénouement heureux de cette situation, y compris par voie diplomatique dans le strict respect de la souveraineté du Mali », avaient déclaré, dans un communiqué conjoint Abdoulaye Diop, chef de la diplomatie malienne et Robert Dussey, son homologue togolais.
Le chef de l’État togolais Faure Gnassingbé pourra-t-il mettre fin à cette crise entre Abidjan et Bamako ?
L’analyste politique Geoffroy Kouao répond par l’affirmative.
« Le président togolais a de très bonnes relations avec ses homologues ivoirien et malien. En sus, le Togo est un État de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA). Plus encore, il est en Afrique de l’Ouest l’un des anciens chefs d’État au pouvoir. De ce qui précède, le président Faure Gnassingbé peut faciliter un rapprochement entre Bamako et Abidjan », analyse-t-il.
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Le mardi 19 juillet, au lendemain d’une visite à Bamako, l’émissaire togolais était à Abidjan. Robert Dussey, le chef de la diplomatie togolaise a été reçu en audience par le président ivoirien Alassane Ouattara.
Pour l’heure aucune rencontre entre les deux parties n’a été fixée. Quant aux militaires ivoiriens, ils sont détenus au camp Soundiata Kéita de Kati.