La surprise a été grande chez les Ivoiriens dans la soirée du lundi 31 août. Un groupe d’individus avec à leur tête, Daniel Sio s’est rendu ce jour au siège de la Commission électorale indépendante (CEI) pour le dépôt du dossier de candidature à la présidentielle d’octobre de l’ancien préfet d’Abidjan, Vincent To Bi.
« Nous estimons qu’il fait partie de la génération de nouveaux leaders dont la Côte d’Ivoire a besoin. Nous sommes prêts pour une Côte d’Ivoire nouvelle avec des visages nouveaux et une énergie nouvelle. Nous voulons une Côte d’Ivoire, d’Amour, de paix, de solidarité, de fraternité et d’union, valeurs qu’incarne le Préfet », a fait-il savoir.
Daniel Sio fait partie des Ivoiriens qui rêvent d’un renouvellement de la classe politique. Leur objectif ? Porter l’ancien préfet à la tête de la Côte d’Ivoire.
« La Côte d’Ivoire a besoin d’hommes et de femmes dynamiques. Nous remercions tous ceux qui ont adhéré à cette initiative et toutes les forces vives qui ont soutenu cette dynamique, avec la foi d’un leadership nouveau. Nous sommes prêts à le soutenir pour toutes initiatives futures d’émergence d’un mouvement citoyen, s’il le désire », a-t-il indiqué.
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Quelques heures après, Vincent To Bi a éclairé l’opinion nationale et internationale sur le dépôt de son dossier de candidature par Daniel Sio. Il a affirmé n’être associé ni de près ni de loin à cette démarche.
« Je ne connais pas cette personne qui est allée déposer mon dossier de candidature. Je ne l’ai jamais vue. Si je devais déposer mon dossier, je l’aurais fait moi-même. J’aimerais bien connaître ses motivations« , aurait confié l’administrateur civil à des proches. Propos tout de suite repris sur les réseaux sociaux.
Même si le haut fonctionnaire était favorable à ce projet, cette candidature va à l’encontre de l’article 50 du code électoral. « Ne peuvent être acceptées pendant l’exercice de leurs fonctions et pendant les six mois qui suivent la cessation de celle-ci, de quelques manières que ce soit, à l’élection Président de la République de : … membre du corps préfectoral ». Or, il y a une semaine, Vincent Toh Bi occupait encore le poste de préfet d’Abidjan.
Les Ivoiriens, il faut le dire ont une grande admiration pour cet administrateur civil. Pendant le confinement dû à la lutte contre la propagation de la Covid-19, il était en première ligne pour informer les populations sur les mesures prises pour lutter efficacement contre la propagation de la maladie. C’est encore ce dernier qui avait réussi à ramener le calme aux Toits Rouges, un quartier de Yopougon où un centre de dépistage de la maladie du coronavirus avait été saccagé par les habitants. Sa seule présence avait suffi pour calmer les esprits, là où des autorités avaient été refoulées.
Arnaud Houssou
7info.ci
