Achi Patrick, le secrétaire général de la Présidence ivoirienne a annoncé ce mercredi 4 juillet autour de 11h, la démission du gouvernement. Amadou Gon Coulibaly, premier ministre sortant est reconduit avec la consigne de former un gouvernement couplé RHDP-Société civile. A quoi s’attendre ?
Ce ne sera pas un gouvernement d’ouverture aux autres partis politiques de Côte d’Ivoire. Seule la société civile est annoncée en plus de personnalités du RHDP, la coalition au pouvoir. Amadou Gon Coulibaly, premier ministre sortant est reconduit avec la consigne d’expédier les affaires courantes et de former un gouvernement RHDP-Société civile.
« Dès lors qu’il y a eu démission, le président nomme un nouveau chef de gouvernement. En l’espèce, Amadou Gon Coulibaly est reconduit. Il va maintenant faire des consultations. Il lui appartient de proposer une liste de personnalités au président de la République qui a le dernier mot, selon la Constitution », précise l’analyste politique Geoffroy-Julien Kouao contacté par Pôleafrique.info.
Le spécialiste indique que la Constitution ne donne pas un délai précis au Premier ministre. « Au nom du principe de la continuité de l’Etat, le chef du gouvernement devrait accélérer les choses. Il n’irait pas au-delà de deux voire trois jours. Tout va dépendre des consignes qu’il a reçues du Chef de l’Etat. Toutefois la Constitution ne fixe pas de délai », affirme M. Kouao.
Vu qu’il ne s’agit pas d’un gouvernement d’ouverture à l’opposition, le Premier ministre n’aura pas à consulter l’opposition. La consultation se fera en interne, c’est-à-dire au niveau de la coalition. Et également au niveau de la société civile.
L’opinion doit-elle s’attendre à de nouvelles personnalités au regard de l’actualité récente au RHDP ?
Pour rappel, la démission du gouvernement a lieu au lendemain de l’annonce d’un courant au sein du PDCI. Le courant conduit par Kobenan Kouassi Adjoumani, membre du bureau politique du PDCI-RDA et ministre des ressources animales et halieutiques. Ce courant fort de ministres PDCI et de certains cadres de l’administration, dit militer pour le parti unifié alors que le bureau politique dudit parti reporte le parti unifié après 2020. A l’UPCI également, le congrès du 28 avril 2018 s’oppose clairement au parti unifié.
« Dans le principe, la Constitution ne fixe pas de conditions. Des membres du gouvernement sortant peuvent être reconduits. On peut également assister à l’entrée de nouvelles personnalités », tranche le juriste Geofroy-Julien Kouao. Au regard de l’actualité, le spécialiste est d’avis qu’il faut s’attendre à un commando pour 2020.
A la clôture du quatrième congrès extraordinaire du RDR, Alassane Ouattara a annoncé un remaniement ministériel. Il a précisé que l’UPCI n’aurait aucun portefeuille. « Nous attendons la validation (par les autres partis) de l’accord politique pour former un nouveau gouvernement ». avait ajouté M. Ouattara.
Nesmon De Laure
Source: Pôleafrique.info
