Les autorités ivoiriennes avaient promis que l’attaque meurtrière menée contre le poste militaire de Kafolo ne resterait pas impunie. Dix jours après le passage des assaillants, une riposte des Forces armées de Côte d’Ivoire (FACI) a permis de mettre aux arrêts des auteurs dont le chef du commando de l’attaque.
Le chef du commando qui a mené l’attaque contre le poste mixte de Kafolo est aux mains des autorités sécuritaires ivoiriennes, annoncé le ministre d’Etat, ministre de la Défense Hamed Bakayoko, ce lundi 22 juin 2020 alors qu’il participait à une cérémonie d’observation d’une minute de silence en hommage aux soldats tombés lors de cette attaque.
Face aux militaires du nouveau camp d’Akouédo où s’est tenue la rencontre, Hamed Bakayoko a également révélé qu’au-delà du chef du commando, plusieurs autres auteurs de l’action sont aussi aux arrêts.
« Beaucoup de ces personnes qui ont commis cet acte criminel, terroriste sont sous les verrous… Le chef du commando qui a mené l’action a été pris, hier », a-t-il soutenu.
Le poste mixte de Kafolo, localité située à la frontière nord-Est du pays avec le Burkina Faso, a été la cible d’une attaque sanglante menée dans la nuit du mercredi 10 à jeudi 11 juin 2020 par des individus non encore identifiés. Le lourd bilan est de douze morts et six blessés dans les rangs de l’armée ivoirienne.
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Selon le ministre d’Etat, les investigations en cours ont permis également de saisir du matériel de communication dont des téléphones portables avec des images. Pour le ministre ivoirien, l’attaque de ce poste de sécurité visait un objectif, désorganiser le dispositif de sécurité et de défense. « Les actes terroristes n’ont pas de raison. Il s’agit des gens qui veulent nous désorganiser, nous diviser. Leur but c’est de venir tuer et repartir . Mais comment quelqu’un peut avoir pour objectif de venir tuer des gens, ne rien revendiquer et de partir ? (…) Le but de ces terroristes, c’est de nous désorganiser », a-t-il insisté.
Hamed Bakayoko a dans la foulée, mis en garde et dénoncé des complicités ainsi que les manipulations entretenues autour de cette attaque. « Il y a des gens qui se permettent alors qu’ils disent aimer leur pays, de donner quelques informations à des terroristes sur les positions et le mouvement des hommes. Tout cela est déplacé. Je trouve qu’il n’y a pas pire dans la vie d’un homme que, parce que vous avez tel ou tel problème, que vous deveniez un ennemi de votre pays », fait-il savoir tout rassurant que tout sera mis en œuvre pour trouver tous les auteurs de l’attaque et leurs complices.
« Nous irons plus loin. Nous allons continuer le travail pour que tous ceux qui ont fait cela, toutes les complicités nationales comme internationales soient établies », a conclu Hamed Bakayoko.
Richard Yasseu
7info.ci
