Être en mesure de réagir face à une attaque terroriste qui vise un lieu de grands rassemblements. La gendarmerie nationale y tient. Elle donne des signes rassurants à la population.
Abidjan Treichville, palais de la culture. Le vendredi 30 décembre 2022, alors que deux concerts se tiennent dans des salles différentes, des hommes armés font irruption. Ils ouvrent le feu sur toutes les personnes présentes dans la cour, notamment les éléments de la sécurité privée du site et s’établissent maîtres des lieux.
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Les coups de feu attirent l’attention de la brigade de gendarmerie de la commune, située non loin de là. Des éléments se rendent sur place. Ils sont très vite stoppés dans leur élan à l’approche du palais de la culture par les hommes armés qui ont désormais le contrôle des lieux. Face à la puissance de feu qui les empêche d’avancer, les éléments de la brigade de gendarmerie informent leur hiérarchie. A son tour, elle appelle un renfort d’unités spécialisées.
La première, la BSR alertée, arrive. Elle aussi échange des coups de feu avec les hommes armés. Après examen de la situation, cette unité spécialisée pense à une attaque terroriste. D’autres renforts sont demandés. Notamment l’unité d’intervention de la gendarmerie nationale (UIGN). Des tireurs spéciaux se postent un peu partout sur des points en hauteur.
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Le Groupement escadron blindé (GEB) et leurs engins sont aussi déployés. Il en est de même des unités nautiques qui se positionnent sur le plan d’eau lagunaire.
Unies et de manière coordonnée, ces forces encerclent le palais de la culture et se préparent à l’assaut.
Dans les salles de concerts, les otages sont toujours aux mains des hommes armés. Le retentissement des sirènes des forces de défense et de sécurité les rend de plus en plus nerveux. Dans la foulée, le feu vert des autorités du pays est donné. La pénétration commence. Des sommations sont faites. Sans succès. Les terroristes ouvrent le feu. La riposte des gendarmes est fatale. Des preneurs tombent. Les gendarmes procèdent aussitôt à l’évacuation des salles. De leurs côtés, les unités marines fouillent le fond d’eau la lagunaire à la recherche d’armes ou d’autres équipements des terroristes. Après quoi, la police judiciaire et police scientifique sont entrées en action pour des constats d’usage.
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Le bilan de l’intervention de la gendarmerie nationale est établi. Neuf (09) terroristes ont été neutralisés, un (01) blessé pris et dix armes de type kalachnikov saisies avec des équipements de communication. L’on déplore quatre (04) civils tués et cinq (05) blessés évacués dans le centre de santé le plus proche, et rien à signaler côté des forces de défense et de sécurité.
Ceci n’était qu’une simulation. Il s’agit d’un exercice tactique de Contre-Terrorisme et de Libération d’Otage (CTLO) baptisé « Glaive Triomphant ». Il avait pour objet de testez la capacité d’action de la gendarmerie dans la gestion d’une attaque terroriste, type tuerie de masse. Il a été réalisé sous l’œil critique de la haute hiérarchie de la gendarmerie nationale avec à sa tête, le général de corps d’armée Alexandre Apalo Touré, le commandant supérieur de cette institution.
22 engins et véhicules, ainsi que 298 personnes ont été engagés dans la manœuvre.
Richard Yasseu