Amélioration des conditions de vie et de travail dont la réhabilitation de réfectoires, équipement en matériels, renforcement des liens étroits avec les troupes… Ce sont des engagements pris par le ministre d’Etat, ministre de la Défense Hamed Bakayoko, lors des différentes visites effectuées sur les sites militaires de Côte d’Ivoire. Les premiers signes sont progressivement perceptibles quelques mois après.
La vision était grande, les chantiers étaient tout aussi vastes. Mais pas impossible à réaliser. Choses promises choses dues; des sites militaires ivoiriens connaissent de plus en plus des changements physiques de leur aspect. Selon les informations de Pôleafrique.info, les travaux annoncés par le premier responsable de la Défense de Côte d’Ivoire sont entrés dans la phase de réalisation.
La ville de Bouaké dans le centre-nord du pays, épicentre des mutineries répétées de 2017, est l’un des premiers grands bénéficiaires. Dans cette localité qui abrite la 3ème région militaire du pays, les réfectoires des casernes présentent des visages plus radieux. Selon des sources crédibles, au 3ème bataillon d’infanterie militaire, la cuisine a été refaite. La dernière touche consiste à la mise de la peinture sur le bâtiment pour achever le travail. La source atteste également l’érection d’un mur d’enceinte avec un grand portail de sécurité à l’entrée de la région militaire, en provenance du marché de gros de Bouaké (MGB).
Le Bataillon d’artillerie sol-sol (BASS) toujours à Bouaké, hume aussi cet air de renouveau. Dans ce camp, les soldats autrefois prenaient leur repas au 3ème bataillon d’infanterie, à quelques kilomètres de leur lieu de travail. Cela sera incessamment un vieux souvenir. Les militaires n’auront plus à effectuer le déplacement chez leurs frères d’armes. Bientôt, ils auront leur propre réfectoire. Des travaux de construction très avancés d’un site à cet effet sont en cours. Reste aussi à achever le chantier des bâtiments d’habitation, envahis par les hautes herbes, à côté du terrain de football, pour les officiers au niveau de la région militaire. Abandonnés depuis la survenue de la crise en septembre 2002 avec la fuite hors de Bouaké des soldats loyalistes, ils ont été pillés avant d’être abandonnés à dame nature. Ces mêmes chantiers sont aussi en cours de réalisation dans la ville de Korhogo plus au nord de la Côte d’Ivoire, où se trouve la 4ème région militaire.
Au cours de ces visites dans les casernes militaires, le ministre d’Etat Hamed Bakayoko annonçait entre autres aux troupes sa volonté de transformer l’armée ivoirienne pour en faire une armée modèle, moderne et républicaine. Convaincu que cela nécessite des actions concrètes allant dans le sens de l’amélioration des conditions de vie et de travail, il s’était engagé à résoudre dans un premier temps des problèmes existentiels. Notamment la réhabilitation de plusieurs édifices dans des casernes dont les réfectoires. Il avait également promis, la réhabilitation de l’Ecole des forces armées (EFA). Hamed Bakayoko avait aussi annoncé notamment à Bouaké, la réhabilitation du camp commando d’Ahougnanssou et l’hôpital militaire de la ville, la caserne des sapeurs-pompiers, les bâtiments d’habitation des gendarmes de Bouaké ; qui restent à réaliser. Car, plus de sept ans après la fin de la crise, les soldats, toutes tendances confondues ne sont pas logés à meilleure enseigne à Bouaké.
Sur le site de l’ex-ENSOA de Bouaké, le premier chef d’état-major des FANCI, le Général de corps d’armée Ouattara Thomas d’Aquin est d’ailleurs resté seul, désormais entouré de champs de maïs, pensif et le regard perdu dans des souvenirs lointains. Le beau temps est révolu.
Richard Yasseu
Source : rédaction Poleafrique.info