Après Le Col Yéo Ousmane et Bassanté Aly, Pôleafrique.info projette les lumières sur le Colonel Patrick Alexandre, le nouveau Commandant de la Gendarmerie Mobile (Ensemble des unités mobiles de la Gendarmerie Nationale). Un homme aussi aguerri que ses collègues à qui le Général Apalo Touré Alexandre a choisi de faire confiance.

Savoir s’entourer pour réussir la mission commando pour laquelle le Chef de l’Etat, Alassane Ouattara, lui a confié les rênes de la gendarmerie nationale est l’un des atouts majeurs du commandant supérieur de la gendarmerie nationale. Apalo Touré Alexandre ne veut composer qu’avec des hommes de valeurs, qui, comme lui, épouse l’idéal du travail bien fait. Et pour ce faire, il a jeté son dévolu sur « le blanc », formé aux écoles françaises mais surtout américaines. Cet homme, était jusqu’à sa récente nomination au poste de commandant de la gendarmerie mobile, Commandant de la 5ème légion de gendarmerie territoriale de San Pedro.

Patrick Alexandre M’bahia, puisque c’est de lui qu’il s’agit, intègre à Bouaké l’Ecole des Forces Armées en 1990. Pas évident en cette période de tumulte qui voit pour la première fois, des soldats manifester au même titre que des civils de l’opposition politique. Le Sage de Yamoussoukro avec son Premier Ministre Alassane Ouattara, réussissent à reprendre la main. Mais, en cette période, vouloir servir sous le drapeau n’était pas toujours une option saluée avec joie. Mais, le jeune a son étoile. Au terme de sa formation dans cette prestigieuse école avec ses camarades de la promotion Auguste Denise, il intègre la Gendarmerie en 1994 après un stage d’application à l’Ecole des Officiers de la Gendarmerie Nationale de Melun en France. A sa sortie d’école, il se fixe des objectifs, se former et gravir des échelons. C’est à juste titre qu’il va suivre plusieurs stages en vue de se perfectionner, notamment, à l’United States Army Signal School de Fort Gordon aux USA, au Centre Européen d’Entrainement des Forces d’Intervention de Gendarmerie de Saint Astier en France, à l’Ecole Supérieure Internationale de Guerre de Yaoundé au Cameroun et à l’United States Defense International Institute for Legal Studies de Newport aux USA.

L’intermède français lui a servi à côtoyer les fleurons de la formation américaine. C’est avec brio qu’il termine ces formations. Ainsi, il est titulaire entre autres du Brevet d’Etudes Militaires Supérieures du 2ème cycle, du Master 2 de Défense Stratégie et Gestion des crises.

Gendarme polyvalent

Pour cet homme touche-à-tout, la question première après sa nomination était de savoir comment il s’y prendrait. Car, Patrick Alexandre, tout comme son aîné Apalo Alexandre, son « homo », est un bourreau du travail. Les éléments portent encore le témoignage de son passé à San Pedro. Ses hommes, tout comme ceux de la gendarmerie territoriale commandée par le Colonel Yéo Ousmane, sont sur le terrain. Ils rétablissent l’ordre, assurent la surveillance des points sensibles, la sécurisation des zones à risque, la protection des hautes personnalités ainsi que des édifices publics. La gendarmerie mobile occupe une place de choix dans le dispositif de sécurisation des personnes et des biens, des institutions et des personnes qui les incarnent afin de garantir la paix sociale et la tranquillité publique en Côte d’Ivoire. Patrick Alexandre M’bahia et sa troupe effectuent des missions de défense opérationnelle du territoire national.

Dans son riche parcours professionnel, il a gravi tout doucement les échelons avec toujours la satisfaction de ses supérieurs hiérarchiques.  Ainsi, il aura été Commandant du peloton mobile Aboisso, Commandant d’escadron de formation de sous-officiers des écoles de gendarmerie d’Abidjan et de Toroguhé ; Directeur de l’instruction du cours d’application des officiers de gendarmerie de l’Ecole Nationale à Vocation Régionale d’Abidjan ; Commandant du Groupe d’Instruction et de Perfectionnement de la Gendarmerie Nationale ; Commandant du groupe d’escadrons de la 1ère légion de gendarmerie mobile d’Abidjan ; Commandant adjoint de la 1ère légion de gendarmerie mobile d’Abidjan et Chef du Centre des Opérations de la Gendarmerie Nationale. Il alterne entre la gendarmerie mobile et la territoriale tout en y adjoignant des spécificités de formation. Patrick Alexandre M’bahia est un homme de terrain et de conception, administratif et formateur. Il est le gendarme « Ivoirien nouveau » qu’appelle de tous ses vœux le Chef de l’Etat, Alassane Ouattara.

Distinctions

L’acharnement au travail du Colonel Patrick Alexandre M’bahia lui a valu plusieurs distinctions.  Il est Chevalier de l’ordre national et a reçu sur sa poitrine la Médaille des Forces Armées, la Médaille de sauvetage et la Médaille de la Défense Nationale française. Avant sa nomination au poste de Commandant de la Gendarmerie mobile, il était le Commandant de la 1ère légion de Gendarmerie Mobile à Abidjan.

Pendant la période de « paquinou », ses hommes étaient bien visibles pour la sécurisation des axes routiers de la grande région du Centre et des campagnes. 24h/24 ils ont assuré la protection des voyageurs et autres usagers de la route. La gendarmerie mobile participe aux dispositifs mis en place dans le cadre des plans gouvernementaux  ou Opérations interarmées de lutte contre le terrorisme, et l’orpaillage clandestin. Les résultats sont probants sur ce dernier volet, tant il constitue sur l’ensemble du territoire ivoirien, une véritable menace.

Pour mener à bien sa nouvelle mission, le Col Patrick Alexandre M’bahia, l’homme au béret rouge, « le blanc » a sous son commandement le Lieutenant-Colonel Koné Sounan de la 1è légion de gendarmerie mobile à Abidjan, le Lieutenant-Colonel Fofana Brahima, commandant la 2è légion de gendarmerie mobile de Daloa, le Lt-Col Kouakou Koffi Serge, basé à Bouaké à la tête de la 3è légion de gendarmerie mobile, le Lt-Col Tangba Kouakou Parfait qui a la sécurisation de la région du Poro, de la Bagoué, du Bafing, du Tchologo, du Kabadougou, du Béré, du Folon et du Worodougou en charge. Le Lt-Col Coulibaly Lanzéni Yassongui, le sénoufo du dispositif, oint de l’onction du bois sacré duquel il a été formé au village, veille sur la quiétude de la région de Yamoussoukro, du Bélier dans son ensemble, du Moronou, de l’Iffou et du N’zi.

A l’image de ses collègues Yéo Ousmane et Bassanté Badara Aly, Patrick Alexandre M’bahia, un bon ivoirien friand des mets de la culture culinaire ivoirien, saura relever le défi que lui a imposé son commandant supérieur Apalo Touré Alexandre.

La Gendarmerie Mobile est constituée de 5 légions et de 25 escadrons.

Adam’s Régis SOUAGA