31 Décembre 2018 – Janvier 2020, presque deux ans déjà, que le Général de corps d’armée, Lassina Doumbia est le chef d’Etat-major général des Forces armées de Côte d’Ivoire (FACI). Temps au cours duquel l’ex-commandant des Forces spéciales ivoiriennes marque cette institution de ses empreintes.
Lorsqu’il faisait son entrée sur la plus haute marche de la hiérarchie de l’Etat-major général des Armées de Côte d’Ivoire, le pays venait de tourner quelques mois plus tôt, la page des mutineries de 2017. Le Général de Division, passé depuis peu, général de Corps d’armée Lassina Doumbia avait donc pour tâches majeures, la restructuration de l’armée, redorer l’image quelque peu ternie des FACI et surtout réinstaurer la discipline. Le défi était grand. Mais pas impossible. Moins de deux ans après, sa touche se remarque. Dans ce vaste chantier, l’officier général marque des points qui témoignent pour lui.
Sous son commandement, le Chef de l’Etat ivoirien Alassane Ouattara et le ministre d’Etat, ministre de la Défense, Hamed Bakayoko consent à la promotion en grade de quatre (04) nouveaux généraux de brigade, la promotion de 185 officiers, 334 sous-officiers et de 364 militaires du rang au titre des années 2019 et 2020.
Réformes appréciées dans l’institution
Son action, à la tête du haut commandement de l’armée, est aussi appréciée de ses proches collaborateurs. Selon le Général de Brigade aérienne Koffi Alfred, chef d’État-major de l’armée de l’air, lors de la cérémonie de présentation de vœux au chef d’état-major général des armées le 17 janvier dernier, son bilan de l’année 2019 est satisfaisant. « Les FACI se sont illustrées au cours de l’année 2019 par leur abnégation qui s’est traduite en actions majeures au sein de chaque armée, commandement, division, région, ou bureau. Ces actions ont été rendues possibles par diverses réformes et innovations initiées sous votre commandement », a indiqué le Général de Brigade aérienne Koffi Alfred qui était porte-parole des FACI à cette cérémonie.
C’est d’abord la réorganisation de l’état-major général des armées en divisions dont la nomenclature est conforme aux normes en vigueur dans les états-majors des armées modernes. Laquelle réorganisation permet la mise en présence des fonctions de renseignement, d’information et de communication, reléguées au second plan jusque-là. La création d’un Commandement des écoles et centres de formation (CECF) est aussi à son actif. Grâce à cet outil, témoigne le Général de Brigade aérienne Koffi Alfred, » la hiérarchie militaire peut élaborer une politique cohérente de formation du soldat ivoirien depuis la formation initiale du combattant jusqu’à l’enseignement militaire supérieur de deuxième degré. »
En outre c’est sous son impulsion que s’est faite l’ouverture à Zambakro (centre du pays) du Cours d’études supérieures de défense (CESD).
A l’initiative du Général Doumbia, est née la fête des armées dont la première édition a eu lieu sous le thème « Populations et Forces de défense et de sécurité pour une Côte d’Ivoire réconciliée et unie ». Cette fête a donné l’occasion aux FACI de se rapprocher de la population civile à travers des actions civilo-militaires à portée communautaire.
Montée en puissance des différents états-majors
Sous le commandement du Général de corps d’armée, Lassina Doumbia, les différents état-majors de l’armée sont également montées en puissance. Pour l’armée de l’air, ce sont entre autres, l’organisation des exercices de protection et de défense des bases aériennes, ainsi que l’exercice interarmées à dominante air « TOUCAN » qui a permis de faire montre de son savoir-faire et de sa capacité à collaborer avec les autres armées. Dotée aujourd’hui d’un CASA 295, l’armée de l’air a contribué à la projection des troupes des FACI sur le théâtre de la MINUSMA au Mali. La Marine nationale a quant à elle vu ses capacités opérationnelles renforcées avec l’acquisition d’équipements nouveaux dont un patrouilleur de type C et quatre embarcations pneumatiques type Zodiac Mil pro. Toute chose qui lui a permis de participer à de nombreux exercices dont OBANGAME EXPRESS 2019, GRAND AFRICAN NEMO et l’exercice interarmées REQUIN.
Avec l’année 2020 qui est une année électorale, l’armée fait un vœu, sous son commandement de sécuriser le processus électoral. Mais surtout, sécuriser davantage le pays.
Quand un homme marche, il laisse des traces, dit-on.
Richard Yasseu
7info.ci