Ce week end de pâques n’a pas été de tout repos pour le commando de la gendarmerie qui a visité 13 localités du pays en 48h.
A la tête de la troupe, le Général Apalo Touré Alexandre, Commandant Supérieur de la Gendarmerie Nationale qui a décidé de sortir une fois de plus de ses bureaux du Plateau pour « vérifier le dispositif mis en place et appeler les hommes à la vigilance » fait savoir à Pôleafrique.info, le service communication de la gendarmerie nationale.
Ainsi, dès la fin de la séance de travail des grands commandements à laquelle il a pris une part active, ayant le plus nombre d’hommes sur le terrain, avec la gendarmerie territoriale et la mobile, le Général Apalo Touré Alexandre a mobilisé son état-major pour une mission commando surprise.
Le groupe a quitté Abidjan dans la nuit du dimanche et visité successivement les brigades de Sikensi, N’douci, Tiassalé, la compagnie de Divo, les hommes en service à Hiré, Oumé, Djékanou, Toumodi avant de mettre le cap sur Dimbokro. Bongouanou, Kotobi, Arrah et Abengourou ont suivi ce lundi. C’est ce mardi matin que ce commando de la gendarmerie a regagné la base à Abidjan d’où il s’apprête à ressortir selon les informations de Pôleafrique.info.
Il s’agit pour le Général Apalo Touré de « rappeler les consignes » à ses hommes sur l’ensemble du territoire national.
La fête de « paquinou » a été bien sécurisée dans la grande région Centre où les populations ont afflué nombreuses. Le long des axes routiers, la gendarmerie mobile et les hommes de la territoriale ont assuré la sécurité des voyageurs. Le dispositif a été renforcé sur les routes et des équipes mobiles ont travaillé à sécuriser les biens et les personnes. Dans les régions sous influence de la 3è légion de Bouaké, des armes à feu ont été saisies dans des villages par exploitation d’informations. Toute chose qui, dans le cas de Kouassiblékro, a donné à croire à une descente punitive. Il n’en était rien. Les gendarmes ont juste relevé d’un cran le niveau de sécurité, renforcer les contrôles afin de rassurer la population.
En même temps, certains, comme il a été constaté par Pôleafrique.info, s’adonnaient au jeu favori dénoncé par le Commandant supérieur depuis sa prise de commandement, le racket. Sur l’axe Bouaké-Sakassou ou au corridor Sud et Nord de Bouaké, les postes de contrôle ressemblaient à voir les documents des véhicules aux mains d’hommes en tenue, à des régies. Au corridor Sud, le dispositif de sécurité est envahi par des commerçants et même un maquis. Un hôtel y est même installé. Une menace potentielle. Au corridor Nord, non loin des hommes en tenue, tous corps confondus, des « syndicalistes » qui sont des sources d’information pour la pègre, ont installé leur QG.
C’est pour constater de visu le respect des consignes que le Général Apalo Touré a décidé lui-même d’aller au contact.
Adam’s Régis SOUAGA à Bouaké