A 48 heures de la fête de la fête de la Tabaski, c’est l’effervescence dans les gares routières d’Abidjan, notamment celles d’Abobo et d’Adjamé, comme constaté sur place par 7info.ci.
Vendredi 9 août, des milliers de voyageurs ont pris d’assaut les principales gares routières d’Abidjan pour aller célébrer la fête de la Tabaski en famille. Cette présence massive de voyageurs est certes une occasion pour les compagnies de transport de faire de bonnes recettes mais elle met à nu l’insuffisance de cars.
A la gare internationale d’Abobo PK18 où les véhicules de transport en partance pour l’est et le nord-est, des régions à forte prédominance de populations musulmanes, il y a déficit d’autocars ce vendredi matin.
«Je suis ici depuis 6 heures du matin, mais on me dit que je dois attendre le 4ème départ, c’est-à-dire le car de 13 heures. C’est sûr que c’est tard dans la nuit que je rentrerai à Bondoukou », explique d’une voix emprunte de colère Ouattara Karim, ferronnier à Yopougon.
«Je me demande bien si je pourrai aller aujourd’hui à Doropo voir ma mère. J’ai pris mon ticket depuis 9 heures et le convoyeur a affirmé que notre départ est prévu pour 16 heures à cause du manque de car. J’espère qu’il va respecter sa parole », fait savoir, inquiète Solange Koua, assistante de direction dans un complexe hôtelier situé à Marcory, au sud d’Abidjan.
Profitant de la forte demande, certains transporteurs véreux trouvent là l’occasion d’augmenter le tarif du transport.
«8.000FCFA pour se rendre à Bouaké ! C’est du vol. Ils profitent du fait qu’aujourd’hui il y a de nombreux voyageurs pour augmenter le prix du ticket de voyage. C’est des voleurs! », martèle Brahima Kouyaté, courtier en assurance. Comme la plupart des voyageurs, après avoir crié leur désaccord, il n’a d’autre choix que de prendre son ticket, ce, malgré le coût élevé. Une augmentation de 1700 FCFA sur le tarif appliqué d’ordinaire qui est de 6100 FCFA.
Selon Arthur Koua, chef de gare à la nouvelle gare d’Abobo, si les prix du transport connaissent une hausse en cette période, c’est du fait de la forte affluence de voyageurs. « Si les prix ont augmenté, c’est parce que d’une part nous sommes débordés et d’autre part les gens sont prêts à payer quel que soit le prix », affirme-t-il. Une raison qui ne tient pas la route.
La traite des voleurs gâchée
Pendant que les honnêtes citoyens se démêlent pour effectuer des voyages afin de célébrer l’Aïd el kébir en famille, en cette période de pénurie de véhicules, des voleurs, savourent cette ambiance propice. Malheur à ceux des voyageurs qui croisent leur chemin.
Mais, comme pour la période de « paquinou » en avril dernier, cette année les agents des forces de sécurité sont visibles un peu partout.
«J’ai failli me faire agresser. Des bandits m’ont encerclée, lorsqu’ils m’ont intimée l’ordre de leur remettre tout ce que j’avais en ma possession, une patrouille de police qui venait les a fait fuir et j’en ai profité », raconte Aïcha Traoré, étudiante en gestion commerciale.
Les autorités policières et de la gendarmerie, pour la sécurisation des personnes et des biens en cette période festive, n’ont pas lésiné sur les moyens. Des milliers de policiers, gendarmes ont été déployés dans toutes les grandes villes et dans la capitale économique de la Côte d’Ivoire, Abidjan.
Arnaud Houssou
7info.ci