Cette discipline ne fait plus fuir que les élèves. Depuis quelques années, on assiste à un manque d’enseignants de mathématiques dans le système éducatif ivoirien. Un constat dont les causes sont multiples.
Des apprenants de moins en moins intéressés et en face, des enseignants de mathématiques de plus en plus démotivés. C’est le triste constat observé dans le milieu éducatif ivoirien. Mais qu’est ce qui explique cet état de fait ? Koné Brahiman, le président de la commission communication et relations publiques de la Société mathématique de Côte d’Ivoire, fait des révélations au micro de 7info.
« Il y a un déficit d’enseignants de façon générale, mais en mathématiques c’est un peu plus prononcé. Cela, parce qu’il y a un désintérêt des étudiants à venir enseigner les mathématiques. Car il ne s’agit seulement d’apprendre les mathématiques, il faut savoir aussi les rendre. Il y a aussi ceux qui sont diplômés en mathématiques et qui ne veulent pas les enseigner, ils préfèrent se diriger vers d’autres voies où l’application des mathématiques sera mieux rémunérée. L’autre aspect c’est que sur le terrain éventuellement, les enseignants de mathématiques qui ont accepté d’y être, ne sont pas rémunérés à la hauteur de leurs efforts. Ce qui fait que pour plus d’efforts ils ont moins de moyens. Cela incite plusieurs d’entre eux à se réorienter vers des filières moins pénibles », explique le spécialiste.
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Pour ce dernier, le manque d’engouement des élèves y est aussi pour quelque chose.
« Les apprenants ne s’intéressent plus aux mathématiques qu’ils trouvent difficiles. A cause des outils des technologies de l’information et de l’information, nos enfants ne retiennent plus. Vu que dans le système actuel, il est recommandé de ne plus apprendre « par cœur », ils ne retiennent pas les règles qu’ont leur dispense. Or le fonctionnement des mathématiques se fait comme celui du droit, il faut connaître les propriétés, les définitions et savoir les appliquer. Tout ceci a pour conséquence de bouleverser les enseignants qui se disent qu’ils font des efforts en vain. Tous ces éléments mis ensemble font que de plus en plus, ceux qui sont déjà en poste passent des concours professionnels pour changer de branches ou entrer dans d’autres domaines où on peut les utiliser plus facilement et où ils seront plus au repos », révèle Koné Brahiman.
Une équation à laquelle les chefs d’établissements seront encore confrontés, en ce début d’année scolaire 2023-2024.
Maria Kessé
