Difficile de circuler dans la commune d’Adjamé à Abidjan dans la matinée de ce jeudi 25 juillet 2024. Des rixes ont opposé des jeunes d’un quartier de cette partie de la capitale économique ivoirienne à des agents des forces de l’ordre.

 

Ralentissement du trafic routier, des courses poursuites dans certaines ruelles, c’est le spectacle vécu dans la matinée de ce jeudi 25 juillet 2024 à Adjamé.

En cause, une opposition des habitants à une opération de déguerpissement qui vise le quartier Ebrié Adjamé village.

Situé à proximité de la caserne du groupement des sapeurs-pompiers militaires (GSPM), ce quartier a reçu la visite de pelleteuses et de bulldozers.

Ces machines étaient en mission pour la destruction des emprises du prolongement de la route du 4e Pont d’Abidjan.

Mais l’opération ne s’est pas passée sans incident. Elle a vu une farouche opposition des habitants de ce quartier.

A LIRE AUSSI : Déguerpissement à Abidjan, voici l’origine du projet de démolition des sites

Ces derniers protestent n’avoir pas été suffisamment informés de l’action des autorités à qui ils reprochent de n’avoir pas laissé le temps de libérer leurs habitations avant la destruction.

Pour exprimer donc leur mécontentement ce jeudi 25 juillet, des jeunes de ce quartier sont descendus dans les rues pour s’opposer à l’action visant leur cité.

Ils s’en sont pris aux machines positionnées pour le déguerpissement, incendiant l’une d’elles comme rapporté par un confrère.

Ces habitants ont également procédé à l’érection de barricades sur la voie au niveau du carrefour GSPM d’Adjamé, le tout accompagné de jets de pierres et autres projectiles.

Toute chose qui a attisé la violence et causé un ralentissement de la circulation dans le sens Adjamé-Plateau-Treichville.

Les affrontements entre les habitants de ce quartier et les forces de l’ordre qui tentaient de les disperser ont fait des victimes. On annonce de nombreux blessés ainsi que des biens détruits.

Richard Yasseu

7info.ci_logo

Abonnez-vous gratuitement à la newsletter 7info

L’INFO, VU DE CÔTE D’IVOIRE