Les déguerpissements dans la commune d’Attécoubé se sont poursuivis le dimanche 25 février 2024 au niveau du quartier Banco 1. Comme à Boribana où les bulldozers ont aussi cassé la veille, il n’y a que des ruines sur place après le passage des machines. Mais un seul édifice est resté debout.
Un tas de gravats à perte de vue. C’est tout ce qui reste du quartier Banco 1 dans la commune d’Attécoubé à Abidjan. Tôt dans la matinée du dimanche 25 février 2024, des machines du District autonome d’Abidjan ont fait irruption dans ce quartier.
Sans se poser de questions, elles sont passées à l’action. Mettant à exécution les consignes reçues, les bulldozers, les caterpillars et autres machines déployées sur les lieux ont donné des coups par-ci, par-là. Arrachant des pans de murs ici, décoiffant des bâtisses et froissant des feuilles de tôles là.
Après leur passage, et comme cela a pu être constaté au quartier Gesco et à Boribana les jours avant, la tristesse est grande. Ce sont des pleurs, mais surtout des questionnements sur l’endroit où aller désormais qui se lient sur des visages des habitants dont certains traînaient quelques effets sauvés des décombres.
Même la petite aire de jeux construite dans ce quartier par le maire Danho Paulin Claude pour les habitants, n’est pas restée debout. Elle a été rasée.
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Dans ce désarroi pourtant, un fait attire l’attention. Un seul édifice s’en est tiré sain et sauf. Il s’agit d’une école primaire. Elle est également située au bas de la colline de terre comme bien d’autres maisons et lieux de commerce de ce quartier. Mais à la différence de ces derniers, cette primaire, la seule de ce quartier d’Attécoubé Banco 1 a été épargnée de l’opération de déguerpissement.
C’est d’ailleurs dans cet établissement que des déguerpis ont élu domicile pour l’heure. Ne sachant pas où aller.
Banco 1 est situé au bas d’une colline sur l’ancienne route dite de Dabou juste en face de la forêt du Banco, d’où le nom Banco 1. Ce quartier est répertorié parmi ceux déclarés zones à risque dans le district d’Abidjan. Il est considéré comme un site inhabitable à l’instar de centaines d’autres.
Richard Yasseu
