La quatrième saison du « Demo Day », organisé par Orange Fab, le réseau international d’accélérateur de croissance de startups du groupe Orange, s’est tenu ce vendredi 14 décembre au Siège de la Banque africaine de développement (BAD), au Plateau à Abidjan. L’événement a pour objectif, à travers le développement des startups, d’impacter positivement l’économie du pays.
Sous le thème « Innovation et technologie », place belle est faite cette année aux start-ups africaines s’impliquant dans les nouvelles technologies. Sadamoudou Kaba, directeur d’Orange Fab en Côte d’Ivoire, souligne l’importance du rendez-vous. « Nous sommes là pour projeter ces start-ups. Aujourd’hui, c’est une journée d’opportunité. Nous allons célébrer et présenter les 4 start-ups qui, après une sélection parmi cent dossiers, ont pu jouir de notre accompagnement. Elles sont là pour proposer aux clients leurs solutions. Le thème est relatif au digital. Il faut saisir l’occasion du numérique pour passer des rêves aux réalités », soutient-il devant l’assemblée. En effet, Orange Fab prend sous sa coupe quatre néo-entreprises pendant douze semaines et leur permet d’acquérir des compétences, des possibilités de marché, des formations. Et surtout, et c’est le plus important pour ces jeunes entrepreneurs, permet à ces derniers de se mettre en relation avec d’autres acteurs, de la PME au grand groupe international.
Et Monsieur Kaba de livrer son analyse de la situation actuelle des start-ups en Afrique, qui justifie tout autant l’action de son groupe. « En terme de panorama, c’est difficile de globaliser pour l’Afrique. Mais il est clair qu’il y a un marché anglophone ou la notion de entrepreneuriat est presque innée est très intégrée, puis il y a l’Afrique francophone où des efforts sont en train d’être faits. Nous sommes donc dans une phase assez importante, nous sommes à un vrai carrefour. Tout le monde se comprend. D’abord avec les start-up qui saisissent les possibilités offertes par les technologies et le digital, puis avec les investisseurs qui comprennent qu’il y a de vrais potentiels ».fait-il savoir.
Ici, le potentiel rime avec jeunesse. Un adage que Mamadou Tao, représentant du bureau informatique de la Banque africaine de développement, vante. « La jeunesse est au coeur de notre stratégie. L’Afrique est riche de sa jeunesse, et on veut faire avec » soutient-il avant de rappeler l’importance du secteur privé dans ces initiatives. « Ce que nous remarquons aujourd’hui, c’est que les choses ne se font pas comme il le faut quand on passe par le secteur public car souvent on se confronte à des problèmes de gouvernance. Le secteur privé pour nous, c’est la clé et nous, à la BAD, on n’a un guichet pour le secteur privé » révèle-t-il.
De talents, le forum en regorgeait. Dans l’assistance se trouvaient les quatre start-ups lauréates. Parmi elles, « World Sarl », que Wilfried Désiré Ouonouan, un des co-fondateurs, présente. « Notre entreprise, fondée en 2017, est spécialisée dans la production de contenus vidéo-ludiques. Pendant l’accompagnement on n’a eu à signer des contrats d’une valeur supérieure à notre chiffre d’affaires de l’année précédente. L’accompagnement nous a aussi permis d’être mis plus facilement en relation avec d’autres entités. Pour une start-up ivoirienne et africaine en générale, avoir accès à une grande entreprise peut-être un parcours du combattant. Ces accompagnements nous permettaient même parfois de signer des contrats. Nous avons été sélectionnés dans notre deuxième année d’exercice. Pour nous c’était une porte d’entrée qui nous a ouvert plusieurs horizons » fait savoir Wilfried Ouonouan. Les succès économiques ont par conséquent permis à l’entreprise de se développer en terme numérique. « Aujourd’hui nous sommes 7 dans notre entreprise. Avant nous étions 4, les 4 fondateurs. Actuellement nous avons recruté une personne en CDI et deux autres en CDD », nous dit fièrement le jeune entrepreneur, rappelant que la coopération avec Orange Côte d’Ivoire ne s’arrête pas une fois l’accompagnement terminé.