Des tentatives continues d’infiltration dans le parc du Mont Péko mettent en danger la vie des agents de l’OIPR, l’office ivoirien des parcs et réserves, pas très protégés par la loi face aux agressions. 

<<Lors d’une patrouille, mes éléments sont attaqués par un braconnier, qui tire sur eux. Ceux-ci ripostent et le braconnier meurt. L’agent qui a envoyé le coup est arrêté et mis en prison.  Un  jour pendant que l’autre purgeait cette peine trop sévère, un autre agent en patrouille est tailladé à la machette. À cause de ce qui est arrivé au premier, les éléments ne réagiront pas. C’est avec beaucoup de difficultés que nous travaillons>>, indique le lieutenant colonel Ouattara Kpolo, chef secteur du parc national du Mont Péko.

À ces agressions physiques subies par les hommes en tenue, des velléités de recolonisation du parc national du Mont Peko sont signalées. <<A Michelkro, des ex-infiltrés tentant de revenir dans le Parc ont tiré sur les agents en patrouille  et ont saccagé un de nos postes. Ils ont même attaqué une famille d’ex-infiltrés qui collabore avec  l’OIPR  et un mort s’en est suivi. Tout cela rend notre travail pénible>>, se désole-t-il.

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 Ces velléités de recolonisation, selon certains responsables de l’OIPR, est due à la mauvaise interprétation que les uns et autres font du projet de l’agro- foresterie qui ne concerne pas tous  les parcs et réserves qui demeurent des aires protégées intégrales.

Face à ces difficultés, auxquelles s’ajoutent le manque de matériels, l’inaccessibilité des voies d’accès et le financement d’activités génératrices de revenus pour les riverains, l’Union Européenne a ouvert une ligne de financement. Montant possible du montant de projet à financer, 260.000.000 FCFA.

 Selon le Directeur zone ouest de l’OIPR, le lieutenant-colonel Zannou Moïse, ce sont au total la somme de 10 milliards FCFA, pour une période de cinq ans, qui sera mise à la disposition du Parc national du Mont Peko et du parc national de Taï.

Avec ce fonds, l’OIPR se dotera de 30 véhicules, 32 motos, d’équipements de surveillance. Aussi, aménagera-t-elle les pistes et fera de grandes missions d’envergure pour mettre fin à toutes velléités d’infiltration des parcs. Des projets d’aménagement de bas-fond sont prévus, en plus des projets communautaires.

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<<Avec tous ces projets, nous allons redoubler d’ardeur pour que le mont Péko soit ce qu’il était avant la crise. Aujourd’hui, ce sont 1557,7 hectares de cacao qui ont été détruits au Mont Péko>>, se réjouit-il

Olivier Dan Correspondant Ouest