Depuis ce matin, un sit-in est organisé devant le Burida par des artistes pour demander le départ de la directrice, Irène Assa Vieira. Ces artistes avec à leur tête Fadal Dey demandent une meilleure redistribution des droits d’auteur. Ce sit-in est illimité jusqu’au départ de Mme Vieira et à la prise en compte de leurs revendications, selon Fadal Dey.

« Les décisions commencent à venir et elles sont bonnes. Nous venons d’une discussion et nous sommes attendus chez le Premier Ministre » a fait savoir Fadal Dey, artiste-chanteur. Ce sont ces quelques mots prononcés par Fadal Dey pour rassurer  ses collègues artistes en sit-in devant le Burida ce mardi 14 mai.

Ils sont une centaine environ, des artistes de Côte d’Ivoire qui ont envahi très tôt ce matin le siège du Bureau ivoirien du droit d’auteur sis à Cocody Vallon. Le départ de la Directrice Générale, Irène Assa Vieira, la bonne gestion du Burida et la bonne redistribution des droits d’auteur, sont entres autres les revendications de ces artistes.

« Mme Vieira a prêté 40 millions FCFA au ministère de la Culture et de la Francophonie. Pour cela au moins elle a averti le conseil d’administration, mais elle n’a pas obtenu l’accord du conseil d’administration » relate ainsi Fadal Dey. « C’est le Burida qui doit donner de l’argent à un ministère pour payer une machine? », s’interroge l’artiste pour dénoncer la mauvaise gestion financière de Vieira à la tête du Burida.

« Ce n’est pas tous. Mme Vieira a pris 120 millions FCFA pour faire “solidariste“ selon elle pour récolter des fonds pour redistribuer aux artistes. Ce n’est pas le rôle du Burida cela », dénonce Fadal Dey. Selon lui, sur les 120 millions FCFA, elle n’a pu récolter que 35 millions donc une perte de 85 millions.

« Les cas de fautes lourdes de ce genre sont nombreuses », indique t-il. Il avoue avoir des preuves de tout ce qu’il reproche à la directrice générale comme mauvaise gestion du Bureau ivoirien des droits d’auteur. « Elle n’est pas au-dessus de la loi, il faut qu’elle dégage », a-t-il soutenu.

Oumsé Barou, est un artiste chanteur, auteur compositeur Zouglou. Il dit être venu participer au sit-in pour revendiquer ses droits. « Je trouve inadmissible que dans un pays il y a des artistes, des écrivains, des chanteurs, des couturiers, des comédiens qui vivent dans la misère pendant que leur maison est séquestrée par une dame et sa bande. Il existe aujourd’hui des artistes depuis plus de 10 ans d’exercice qui n’ont jamais rien reçu du Burida », dénonce Oumsé Barou.

Sur les pancartes que tenaient les artistes, l’on pouvait lire entre autres « 12 ans à la tête du Burida, c’est trop, dégage Vieira ; Maurice Bandama n’est pas au dessus de la loi ; il faut appliquer l’article 35 du Burida. »

DIANE Drissa, stagiaire