Les ‘‘vendeurs d’Adjamé 220 logements’’ ont reçu le fouet de la salubrité sur leur dos ce lundi très tôt le matin. Les équipes du service technique de la mairie d’Adjamé ont procédé au nettoyage de l’espace public, transformé en marché.
Cette action de salubrité, ne satisfait pas tout le monde. Car, des individus aux activités peu recommandables par le passé, avait trouvé dans le commerce, une opportunité de salut de l’âme. Aussi, ce déguerpissement, salué par les usagers de la route, n’est pas faite pour leur faire plaisir.
« Je suis un ancien braqueur, il y a des anciens voleurs ici, nous tous on a rangé les armes pour venir se débrouiller ici au ‘‘djassa’’, grâce au ‘‘ djassa’’ beaucoup de voleurs ont arrêté de voler mais on ne sait plus où aller. Nous irons déterrer les armes parce que nous avons faim et voulons manger aussi » menace ce braqueur reconverti en commerçant, qui a accepté de donner son point de vue à 7info.ci.
A lire aussi: LE BOULEVARD NANGUI ABROGOUA D’ADJAME DEBARRASSE DE SES OCCUPANTS
De plus cette situation crée une énorme tension entre les syndicats de minicars communément appelés « gbaka », qui veulent s’installer sur les sites déguerpis afin de créer des nouvelles gares, et les commerçants qui entendent les en empêcher. Selon ces derniers, ces cites leur reviennent de droit. Pour l’un d’entre eux, « Les syndicats sont maudits. Ils profitent du malheur des gens pour manger mais, aujourd’hui là on les attend. C’est ‘‘ frou-frou’’ on va faire » menace-t-il aussi.
C’est ce lundi 09 septembre tôt le matin que les commerçants d’Adjamé liberté constatent le déguerpissement de leurs différents étals. Ils avaient reçu l’ordre de dégager les lieux deux jours auparavant. Selon la mairie, cette opération rentre dans le cadre de l’assainissement des différentes communes de la ville d’Abidjan, entrepris par le gouvernement.
Soumahoro Farikou, maire de la commune d’Adjamé qui a pris le train en marche avec une action forte sur le boulevard Nangui Abrogoua, multiplie les actions de nettoyage des grands axes et des marchés.
Ceux-ci sont dans la majorité des cas, occupés par des vendeurs à la sauvette et des commerçants installés sur les chaussées de manière anarchique. Une occupation illégale qui cause des embouteillages et des accidents.
Cette action d’insalubrité profite bien aux automobilistes et aux piétons qui circulent avec aisance. Les vendeurs, eux, se demandent à quel saint se vouer en cette période de rentrée des classes avec des progénitures qui attendent le fruit du commerce pour reprendre le chemin de l’école.
Camara Mohamed, stagiaire.