Depuis quelques jours des messages et cris de détresse circulent sur les réseaux sociaux faisant état de ce que des étudiants ivoiriens en Inde ont été abandonnés par les autorités ivoiriennes.
Pour faire toute la lumière sur cette affaire, 7info.ci a pu rentrer en contact ce lundi avec le président des étudiants ivoiriens en Inde. Selon les faits rapportés par Karamoko Mohamed, ils sont chacun, « depuis les années académiques 2015-2016 et 2016-2017, bénéficiaires d’une bourse d’étude d’une valeur de cinq millions neuf cent mille francs Cfa (5.900.000 FCFA) renouvelable annuellement. Ce renouvellement se fait sur présentation des résultats de fin d’année, attestation de passage en classe supérieur de l’étudiant. Cette bourse a été dûment attribuée par l’Etat de Côte d’Ivoire par le biais du ministère de l’Education nationale, de l’enseignement technique et de la formation professionnelle, à 28 étudiants pour des études dans divers domaines », fait il savoir.
« Nous avons pris connaissance par le biais de l’ambassade de Côte d’Ivoire en Inde dans le courant du mois de février 2019, d’une liste faisant mention de la mutation de la bourse pour certains étudiants, en secours financier (soit la moitié de la bourse) », indique le président des étudiants. Selon lui, à travers des lettres adressées au ministère de l’Education nationale, de l’enseignement technique et de la formation professionnelle, ils avaient manifesté leur désapprobation face à cette “injustice“.
« Cependant, il est dommage de constater que le gouvernement reste impassible face à nos cris de détresse puisque jusque-là, la situation reste telle », déplore Karamoko Mohamed.
Il rappelle tout de même que, malgré cette situation, ils continuent de bénéficier des privilèges qu’offrent leurs établissement d’accueil sous réserve de la bourse.
Mais, pour combien de temps encore?
A en croire le jeune étudiant, président de l’association des étudiants ivoiriens, les universités et bailleurs menacent déjà d’entreprendre des actions judiciaires. « Nos vies sont d’ores et déjà en péril », s’indigne t-il.
Karamoko Mohamed lance un appel aux autorités afin qu’ils se penchent sur leur situation, notamment à leur ministère de tutelle, le ministère de l’Education nationale, de l’enseignement technique et de la formation professionnelle.
« Nous demandons aux autorités de régulariser immédiatement la situation car à l’heure où je vous parle, nous sommes menacés d’expulsion du campus et des appartements voire même d’être remis à l’immigration. Nous n’avons pas accès aux résultats de fin d’année donc pas de bulletins. Par conséquent pas de renouvellement. Chaque jour est un défi, les parents sont à bout car incapables d’assurer les frais de vie dans un pays déjà hostile aux africains de race noire », a-t-il déclaré.
DIANE Drissa
