Suivre des cours à l’Université Félix Houphouet-Boigny d’Abidjan Cocody n’est pas chose facile. Par manque de table-bancs, c’est à même le sol que les étudiants prennent les cours, en plus du nombre insuffisant d’amphithéâtres. Le constat a été fait ce jour, à l’UFR Communication et Géographie à l’amphi construit par le District d’Abidjan et au département de géographie, derrière le département d’allemand.
La situation à l’université Félix Houphouët-Boigny de Cocody n’est pas reluisante. Les effectifs pléthoriques d’étudiants constituent un véritable problème, obligeant ces derniers à suivre les cours à même le sol.
«Nous sommes 1620 étudiants en licence 1 de Communication. Certains camarades sont parfois obligés de prendre les cours débout tout simplement parce que les places ne suffisent pas. Nous sommes obligés de faire avec », révèle un étudiant de l’Unité de formation et de recherches en Communication.
Dans ce temple du savoir, selon des apprenants, avoir une place en amphithéâtre nécessite d’être sur le campus au moins deux ou trois heures avant le début des cours. La situation est davantage déplorable au département de Géographie. dans cette faculté, excédés, des étudiants ont décidé de ne plus se rendre au cours.
«Moi je suis à la résidence universitaire de Mermoz. Après chaque cours, je fais des photocopies pour étudier en chambre. Cette méthode fait que je ne rate rien. Je suis au même niveau que les autres », explique Marius Koffi, étudiant en licence 1 de Géographie.
Pour pallier au manque d’amphithéâtre, des départements ont trouvé comme solution, la location de locaux de certaines écoles.
«Pour les spécialités, je fais cours avec mes étudiants à l’Institut Pédagogique National de l’Enseignement Technique et Professionnel (IPNETP). Nous préférons louer une salle pour former nos étudiants de Master dans de bonnes conditions pour faire d’eux de vrais spécialistes », explique le Dr Niamkey, enseignant à l’UFR de Sociologie.
Pour lutter contre ces conditions d’études insoutenables, l’Etat a décidé certes de décentraliser l’enseignement supérieur public à travers la création des universités de Daloa, Korhogo, Man, Bondoukou mais beaucoup reste à faire.
Arnaud Houssou
7info.ci