La réponse du ministre Kobenan Kouassi Adjoumani, porte-parole du RHDP aux propos de Guillaume Soro, n’a pas tardé à susciter des réactions. Le Rassemblement pour la Côte d’Ivoire (RACI) du député Soro Kanigui Mamadou, proche de l’ex-président de l’Assemblée nationale, a apporté une réplique. Par une série de questions.   

Il n’a pas fallu longtemps pour que le camp Soro réagisse aux propos du porte-parole du RHDP, le parti au pouvoir en Côte d’Ivoire. Dans une déclaration signée de Abi-Daman Koné, son porte-parole chargé de la Communication, le Rassemblement pour la Côte d’Ivoire (RACI), formation politique proche de Guillaume Soro, rétorque. Dans le même style.

Réponse du berger à la bergère. Tout comme ‘’l’attaque’’ faite par le porte-parole du RHDP, le RACI répond par une série de questions-paraphrases. « Quel est ce président de la République en pleine fonction dont l’aide de camp est accusé d’avoir convoyé des fonds pour alimenter des manœuvres de déstabilisation contre un pays frère, ami et souverain ? Mieux, quel est cet ancien Premier ministre qui s’est réjoui en 1999 de la déstabilisation de son pays en qualifiant le coup d’État d’alors de ‘’Révolution des œillets’’ ? Quel est ce président de la République qui a été porté au pouvoir par des tonnes d’armes non issues de la dotation officielle de l’armée régulière d’alors ? Peut-il y avoir pire dictature quand on enterre la démocratie en s’entourant de chefs rebelles qui dit-on ont porté le glaive dans le sein de la mère patrie, les nommant aux plus hauts grades et aux plus hautes fonctions de l’armée nationale ? », interroge Soro Kanigui et son parti.

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48 heures plus tôt, le ministre Kobenan Kouassi Adjoumani avait adressé une série de questions au député de Ferké, absent de l’hémicycle, qu’il accusait de tenir des propos indignes d’un ancien Premier Ministre ou d’un ancien chef de parlement. « Quel est ce leader syndical qui hier dénonçait la dictature fascisante de M. Bédié qui est devenu aujourd’hui son idole politique ? Quel est ce chef rebelle qui criait hier sur tous les toits que M. Gbagbo était le dictateur le plus cruel que la terre ait enfantée et qui aujourd’hui fait des mains et pieds, pour obtenir une audience avec ce dernier à Bruxelles ? Quel est ce leader politique ivoirien qui est devenu ministre, puis Premier ministre sans avoir été une seule fois dans sa vie, fonctionnaire dans une administration publique ou agent d’une société privée ? Quel est ce Président de l’Assemblée Nationale qui en pleine fonction, a été surpris de manœuvre de déstabilisation contre un pays frère, ami et souverain en donnant des instructions précises et des moyens à un général putschiste ? Quel est ce Président de l’Assemblée Nationale dont le Directeur de protocole cachait des tonnes d’armes à son domicile à Bouaké ? Quel est ce chef rebelle qui se fait peur en organisant une tentative d’auto-arrestation dans un hôtel en Espagne ? Quel est ce leader politique qui dans sa quête de statut de martyr des temps modernes vilipende le pays qu’il envisage de diriger demain ? Peut-il y a avoir pire dictateur que celui qui a assassiné la démocratie en Côte d’Ivoire, en menant une rébellion qui a planté le glaive dans le sein de la mère patrie ? Le monde peut-il accorder du crédit à un assoiffé de pouvoir de cet acabit ? », avait-il interrogé.

Pour le RACI, le ministre Adjoumani, par ses déclarations ne rend pas service au chef de l’Etat. « Au Rassemblement des houphouëtistes pour la démocratie et la paix (RHDP), M. Adjoumani campe parfaitement le rôle de nègre de service. Quand on n’a pas été à l’origine d’un pouvoir et qu’on y tombe comme un cheveu sur la soupe, à défaut d’en être un pionnier, on s’emploie à le défendre avec un zèle de novice. Au risque d’exposer sans le savoir son maître à la risée populaire », conclut le parti politique proche de Guillaume Soro.

Richard Yasseu

7info.ci