Des milliers de maliens ne veulent plus de leur président, Ibrahim Boubacar Keita. Réunis ce vendredi 5 juin, à la Place de la République de Bamako, la capitale du pays, des organisations de la société civile, des religieux et des politiques ont appelé à la démission d’Ibrahim Boubakar Keïta. Selon eux, sa gestion a plongé le pays dans un indescriptible chaos.
La récurrence des attaques terroristes, l’enlèvement de l’opposant Soumaïla Cissé et surtout la pauvreté qui gagne du terrain sont autant de raisons qui ont poussé une partie de la société malienne à demander la démission du Président Ibrahim Boubakar Keïta. L’ultimatum avait été fixé à ce vendredi 18h.
« Une grande mobilisation pour le sursaut national face à une mal gouvernance chaotique, la reconstruction des forces armées de sécurité, mieux recrutées, mieux formées et mieux équipés, digne d’un état protecteur de ses institutions et de ses citoyens, la préservation de l’intégrité territoriale du Mali, son unité, la laïcité et le plein exercice de sa souveraineté sur toute l’étendue du territoire national, une priorisation de l’éducation et de la santé, la garantie à l’accès aux services sociaux de base et aux infrastructures, des réformes politiques institutionnelles, la libération de l’honorable Soumaila Cissé chef de file de l’opposition républicaine, l’union sacrée autour de l’idéal du Mali uni prospère et respecté en rupture avec l’actuel système qui a mis le pays en danger de dislocation » exigent plusieurs organisations.
Cette injonction, adressée au président malien Ibrahim Boubacar Keïta (IBK), a été formulée à l’initiative d’une nouvelle coalition qui regroupe un large pan de l’opposition politique du pays, de l’influent imam, Mahmoud Dicko et son mouvement religieux le CMAS, au militant anticorruption, Clément Dembélé porté par le mouvement de la société civile Espoir Mali Koura (EMK), en passant par le Front pour la sauvegarde de la démocratie (FSD).
Mais pour l’heure IBK demeure au pouvoir. L’ultimatum a expiré.
Éric Coulibaly
7info.ci