Les publications haineuses et indécentes ne resteront plus restées impunies en Côte d’Ivoire. Face à la presse ce mercredi 4 septembre, le procureur de la République, Adou Richard, a fait savoir que les auteurs cette pratique seront désormais poursuivis.
C’est un Adou Richard très remonté contre les publications incendiaires et indécentes sur les réseaux sociaux qui s’est présenté à la presse. Il a fait le point des enquêtes menées après la profanation de la tombe de l’artiste Dj Arafat le samedi 31 août dernier. « L’enquête avance et elle avance très bien. Les premières personnes interpellées ont été déférés et d’autres le seront bientôt », révèle-t-il.
C’était aussi le lieu pour le procureur de la République de rappeler que les réseaux sociaux ne sont des endroits où chacun peut faire ce qu’il veut. Il a indiqué que désormais, les auteurs des publications tendancieuses et téméraires subiront la rigueur de la loi. « Des personnes qui avaient publiées les photos de Dj Arafat dans son linceul avant son enterrement ont été condamnés à 24 mois d’emprisonnement ferme et million FCFA d’amende », a-t-il souligné.
Pour Adou Richard, le temps des sensibilisations est passé. Aussi attire-t-il l’attention des administrateurs de forums, qui selon lui sont responsables de toutes les publications sur leurs pages. « Ce que nous n’avons pas encore fait jusqu’au aujourd’hui c’était de déclarer la responsabilité pénale des administrateurs de forums. Plusieurs obligations pèsent sur les administrateurs. Cette réunion que nous avons tenu avec eux, c’était d’attirer leur attention sur les faits que nous allons avec fermeté poursuivre ceux qui laissent les infractions pénales perpétrées sur leurs pages », prévient-il.
« On avait déjà engagé des poursuites, mais on n’avait pas procédé à des arrestations. A partir de maintenant, étant donné que nous avons touché le fond avec la profanation de la tombe de Dj Arafat, nous ne devrons plus laisser sur les pages ce genre d’image et de vidéo », persiste le procureur de la République.
S’agissant de la publication des images des personnes mortes, Adou Richard fait savoir que : « Le faite de publier les images d’une personne morte, est une atteinte à la dignité et est passible d’au moins 5 années d’emprisonnement ».
Pour ce qui concerne les publications dont les auteurs ne vivent pas sur le territoire ivoirien, Adou Richard a indiqué que : « Etre dans un autre Etat n’est pas une cause d’immunité… sauf si la personne a la nationalité du pays où elle réside ». Pour lui cependant la coopération internationale judiciaire règle le cas. « Si la personne est ivoirienne c’est encore plus simple », dit-il.
Des mesures prises du fait de la profanation de la tombe de DJ Arafat ?
Non répond Ricahrd Adou. « C’est une question de responsabilité. Les personnes, en publiant les propos téméraires doivent s’attendre aux conséquences pénales. Ce n’est pas maintenant que cela a commencé », insiste le procureur de la République.
DIANE Drissa
7info.ci