C’était l’une des revendications de l’opposition ivoirienne. Des pros-Soro incarcérés depuis décembre 2019, ont été libérés sous conditions. Voici la ligne à ne pas franchir…
Ils étaient accusés de tentative de coup d’État et de détournement de deniers publics. Les proches de l’ancien président de l’Assemblée nationale, Guillaume Soro, en exil depuis son atterrissage manqué en Côte d’Ivoire, le 23 décembre 2019, étaient en prison. Certains parmi eux, viennent de bénéficier d’une liberté conditionnelle. Plusieurs restrictions leur ont été imposées.
Ils ne doivent pas « sortir des limites du territoire national, encore moins se rendre en certains lieux notamment aux meetings de nature politique. Ils devront aussi se présenter chaque mois au Greffe du Cabinet du Doyen des Juges d’Instruction du Tribunal d’Abidjan Plateau. Les libérés devraient s’abstenir d’entrer en relation avec leurs co-inculpés notamment, Mamadou Djibo, Ouattara Marc alias Marc Kidou Ouattara, Ouattara Ladji, Touré Aboubacar, Traoré Babou, Soro Kanigui Mamadou, Yao Soumaïla et Karidioula Souleymane ».
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Par ailleurs, les pros-Soro libérés n’ont pas le droit d’exercer une quelconque activité professionnelle ou génératrice de revenus « à l’exclusion de l’exercice de mandats électifs et des responsabilités syndicales ».
En cas de non-respect de ses instructions, « il sera ordonné leurs placements en détention préventive« . L’annonce de cette libération intervient dans un contexte politique tendu en Côte d’Ivoire. L’opposition ivoirienne réunie au sein d’une coalition a formulé plusieurs exigences à l’endroit du pouvoir, conditions préalables pour la tenue d’élections justes dans le pays. Parmi ces exigences figurait cette libération des pros Soro. Mais tous n’ont pas encore été autorisés à humer l’air frais d’Abidjan.
Eric Coulibaly
7info.ci