Dans un communiqué signé du secrétaire général Blé Guirao Debadea, l’Udpci enregistre « 36 militants détenus dont 21 militants à la MACA, 02 militants à la Prison de Toumodi, 02 militants à la Prison de Danané, 03 militants à la Prison de Daloa, 03 militants à la Prison de Touba, 02 militants à la Prison d’Adzopé, 03 militants à la Prison d’Agboville”.
“La liste nominative de ces militants détenus arbitrairement et sans jugement a été transmise au Secrétariat permanent de l’opposition et au conseil juridique de l’opposition.
Elle interpelle les autorités actuelles sur ces pratiques moyenâgeuses des groupes armés qui sont aux antipodes du fonctionnement d’un État de droit et les tient responsables de ce qui arrivera à l’un de ses militants”, indique la note.
L’élection présidentielle du 31 octobre, à l’issue de laquelle le président Alassane Ouattara a été réélu pour un nouveau mandat controversé, jugé inconstitutionnel par l’opposition, a entraîné des troubles ayant fait au moins 85 morts et près de 500 blessés depuis août.
Ces troubles ont débouché sur l’arrestation et la détention depuis plusieurs semaines de personnalités politiques, dont le porte-parole de l’opposition, l’ancien Premier ministre Pascal Affi N’Guessan et Maurice Guikahué, numéro deux du principal parti d’opposition.
Une figure de la société civile ivoirienne, Pulchérie Gbalet, qui avait appelé en août à des manifestations contre un nouveau mandat du président Ouattara, est également incarcérée. Tout comme Justin Koua, président de la jeunesse du parti d’opposition pro-Gbagbo.
La tension en Côte d’Ivoire a cependant nettement baissé depuis une rencontre entre le président Ouattara et le principal opposant, l’ex-chef de l’État Henri Konan Bédié, le 11 novembre.
Sandra Kohet
7info.ci