La maison de Jean Roche Kouamé, super Ebony 2009 (meilleur journaliste de Côte d’Ivoire 2009) a été rasée le mardi 9 février 2021. C’est une situation qui ne laisse pas indifférente l’Union nationale des journalistes de Côte d’Ivoire (UNJCI). La faitière n’écarte pas l’option d’une poursuite judiciaire.
Située dans la commune de Port-Bouët précisément au quartier « Akissi Delta », la villa qu’il a obtenue comme prix du meilleur journaliste de l’année 2009 a été démolie. Raisons évoquées ! La maison de l’ancien journaliste du quotidien l’Expression serait dans la servitude de l’autoroute de Grand-Bassam, sur le domaine public. Cette cité a été achevée en 2009, donc avant la construction de l’autoroute de Grand-Bassam.
Jean Roche Kouamé a vu son bien immobilier détruit sans qu’il ne reçoive un quelconque dédommagement. Les images des décombres de son habitat ont fait le tour des réseaux sociaux. Informé, du drame, le président de l’Union nationale des journalistes de Côte d’Ivoire (UNJCI), Jean Claude Coulibaly s’est rendu sur les lieux pour apporter son soutien au confrère en détresse. Il a fait quelques précisions. « La cité Akissi Delta a été achevée en 2009, avant la construction de l’autoroute de Grand-Bassam, contrairement à ce que certaines personnes veulent faire croire », a-t-il soutenu avant de souligner que M. Yed Benson de responsable de ‘’Proxim Finances’’ qui est le promoteur immobilier est encore vivant et connu de tous.
Jean Roche Kouamé ainsi que les autres acquéreurs concernés par la mesure de démolition, peuvent-ils être tenus pour responsables de cette situation ?
En attendant que toute la lumière soit faite autour de cette affaire, l’UNJCI condamne l’acte qui vient renforcer, une fois de plus, la situation de précarité dans laquelle vivent les journalistes de Côte d’Ivoire et contre laquelle la faitière lutte avec acharnement depuis sa création. L’UNJCI a-t-il dit, apporte toute sa compassion au confrère Super Ebony 2009, Jean Roche Kouamé et marque sa solidarité avec les autres victimes. Jean-Claude Coulibaly a en outre indiqué que son organisation reste saisie de la question et demande aux autorités de jeter un regard bienveillant avec célérité sur une situation injuste et inhumaine qui n’honore pas notre pays, la Côte d’Ivoire.
Enfin, « l’UNJCI se réserve le droit de donner une suite judiciaire devant les autorités compétentes afin que justice soit rendue au SUPER EBONY 2009 », a-t-il fait savoir.
Cette affaire suscite bien des questions. A savoir comment se font les validations des terrains de constructions au regard des plans de l’urbanisation. Mais aussi ce que prévoit la loi en cas de destruction de biens pour servitude publique.
Arnaud Houssou
7info.ci