Encourager l’entrepreneuriat dans le numérique permettrait à la Côte d’Ivoire de faire profiter sa croissance économique au plus grand nombre. C’est une recommandation de la Banque mondiale contenue dans son 12e rapport sur le pays.

Plusieurs secteurs d’activités ont porté l’économie ivoirienne entre 2020 et 2021. Parmi ceux-ci, figure le numérique. Selon la Banque mondiale, ce secteur est le vecteur d’une économie émergente. Pourtant, la fracture numérique est bien réelle en Côte d’Ivoire malgré le nombre croissant d’utilisateurs du téléphone mobile avec internet.

« Avec plus de 40 millions de cartes Sim, le taux de pénétration des connexions mobiles a atteint 142,8% à la fin du premier trimestre 2022, l’un des taux de pénétration les plus élevés de tous les pays à revenu intermédiaire inférieur. Cependant, étant donné le degré élevé de « multi-siming » dans le pays (où un individu a plus d’une carte Sim), il est important de considérer les utilisateurs mobiles uniques pour avoir une compréhension plus profonde du marché. Mobile. Sur la base de 14.9 millions d’abonnés uniques, la pénétration mobile a atteint 53% à la fin du premier trimestre 2022 », indique le rapport de la Banque mondiale.

Si le nombre d’utilisateurs du téléphone mobile a augmenté, le pouvoir d’achat a quant à lui baissé. Le coût d’internet reste encore élevé pour une grande partie de la population. Le revenu national brut (RNB) calculé en fonction du nombre total d’habitants est plus faible que dans certains pays de la sous-région.

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« Bien que les opérateurs mobiles offrent des forfaits relativement bon marché pour les services de téléphonie en termes absolus, le faible pouvoir d’achat des ménages indique que les services mobiles restent coûteux pour une grande partie de la population. En utilisant une méthodologie de panier de prix, le coût du plan de haut débit combiné aux services voix et SMS, le moins cher d’environ 5.8% du RNB bien au-dessus du coût du Ghana voisin, 1.7% et du Nigéria 3.3% », révèle la Banque mondiale.

Pourtant le numérique pourrait porter l’économie ivoirienne eu égard aux récentes performances enregistrées dans le domaine. Mais pour cela, les autorités ivoiriennes doivent développer les infrastructures afin de réduire la fracture du numérique dans les zones reculées. La Banque mondiale préconise aussi des levées de fonds pour le financement des startups qui évoluent dans le digital.

« L’écosystème des startups est moins développé que dans les économies émergentes comparables comme l’Afrique anglophone ou le Sénégal. Par exemple, Partech Ventures a constaté que seulement 6.5 millions de dollars US soit 3.7 milliards FCFA ont été mobilisés en financement de capital-risque par les startups ivoiriennes en 2020 contre 305 millions de dollars US au Kenya, 8.8 millions de dollars au Sénégal et 11.6 millions de dollars US au Rwanda. Il faut donc financer davantage les startups et améliorer la formation aux compétences numériques. Développer les infrastructures afin de réduire la fracture numérique entre les zones rurales et les zones urbaines. Le pays pourra ainsi raffermir sa marche vers l’objectif d’une Côte d’Ivoire plus prospère où chacun en bénéficiant de la croissance, la renforce tel que l’envisage la « Nouvelle stratégie 2030 », lit-on dans le 12e rapport de l’institution.

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Les autorités ivoiriennes, à travers le ministre de la Communication et de l’Économie numérique Amadou Coulibaly, disent avoir pris bonne note de ces recommandations. Un accent particulier sera mis sur le secteur du numérique afin de faciliter la création d’emplois et ainsi faire reculer le chômage.