« Renforcer l’impact du développement » est le thème de la Semaine de l’évaluation que fait la Banque africaine de développement (BAD) qui prend fin ce jour à Abidjan. Nkosazana Dlamini-Zuma, la ministre Sud-africaine auprès de la Présidence de l’Afrique du Sud pour la planification, le suivi et l’évaluation a prononcé une allocution devant 300 experts internationaux de l’évaluation du développement.
A l’occasion, Nkzosazana Dlamini-Zuma a préconisé que les plans nationaux de développement des pays africains, tiennent « compte de nos réalités ».
« Il faut faire des choix adéquats et faire le suivi-évaluation » a recommandé Mme Dlamini-Zuma qui estime que « nous ne devons pas abdiquer, nous devons assumer nos responsabilités » en tant qu’africains.
Sur la mise en place d’un système propre à l’Afrique, l’ex-présidente de la Commission Africaine a pris en exemple le pays de Paul Kagamé. « Le Rwanda dispose d’un système d’évaluation qui intègre les citoyens » a-t-elle recommandé, proposant une « évaluation unique de la BAD ».
« En Afrique du Sud, nous avançons en intégrant notre PND à l’Agenda 2063. Il faut partager les expériences ; que les pays puissent s’enrichir mutuellement. La force de la Banque, c’est l’aide au pays à la mise en place du processus d’évaluation » a-t-elle soutenu.
Nkosazana Dlamini Zuma a aussi recommandé aux africains, la prise en compte dans leurs PND de l’autonomisation de la femme et des jeunes. « Les femmes et les jeunes doivent être les moteurs de l’Agenda 2063. L’Afrique doit exploiter tous ses talents, nous n’excluons personne, cette semaine est pertinente, nous avons besoin d’efforts communs. Les pays africains ont la capacité d’évaluer l’Agenda 2063. Elle doit réussir, elle n’a pas le choix parce que nous avons un rêve, un plan, unis nous aurons une Afrique développée par rapport à l’Agenda 2063 » a soutenu Mme Dlamani-Zuma.
Le panel qui s’est ouvert après son intervention a fait réagir les experts. « Nous apprenons de nos échecs mais très peu d’organisations apprennent de leurs échecs. Apprendre n’est pas une option, c’est un défi » a indiqué l’un d’entre eux. Prenant la parole, Nkosazana Dlamani-Zuma estime que « l’Agenda découle de nos échecs du passé » estimant que « les plans à court terme sont problématiques », recommandant l’auto-financement par les Africains de leurs plans de développement.
« Nous devons financer nos programmes. Nous devons mettre sur la table le premier dollar avant les autres, avoir le courage de dire à nos partenaires que l’agenda sera réalisé même sans votre aide dont nous avons toutefois besoin » recommande Nkosazana Dlamini-Zuma.
L’Union Européenne finance le programme des infrastructures en Afrique par an à hauteur de 93.3 milliards FCFA dans le cadre du partenariat public-privé (PPP). Pour nourrir sa population, en dépit du fait que l’agriculture soit le pilier de la plupart des économies africaines, « possède 65% des terres arables non cultivées du monde avec une abondance d’eau douce », l’Afrique importe pour 35 milliards de dollars EU. D’ici 2025, ce chiffre devrait atteindre 110 milliards de dollars EU selon la BAD.
Pour elle, « nous voulons apprendre du reste du reste du monde mais nous aussi, avons des solutions à proposer ». Sur la contribution de tous, elle indique qu’il « est important d’écouter les parlementaires et l’opposition mais l’opposition doit proposer des choses faisables » a-t-elle recommandé.
Adam’s Régis SOUAGA
Source : rédaction PôleAfrique.info